Pour gérer vos consentements :
Categories: Régulations

Italie: les déclarations d’impôts visibles en ligne

Panique et… surtout polémique en Italie : pendant quelques heures, les déclarations d’impôts des contribuables ( 2006) étaient librement accessibles en ligne, sur le site du service des impôts. Manque de chance pour les indiscrets, les serveurs n’ont pas tenu le coup.

C’est ce que rapporte la presse nationale du 30 avril, qui s’est émue de cette soudaine transparence de l’administration.

Durant plusieurs heures, donc, tout internaute a pu consulter les déclarations de son voisin, des hommes politiques, des patrons… Ce que les Italiens ne se sont pas privés de faire : très rapidement, les serveurs ont été saturés et sont tombés, sous l’afflux des requêtes des internautes. Le temps a été néanmoins suffisant pour que les montants des revenus déclarés par des personnalités publiques soient relayés sur le Web et dans la presse.

Polémiques et intérêts

L’autorité garante de la vie privée, la cousine transalpine de la Cnil, a rapidement mis le holà à l’opération, niant du même coup avoir donné son feu vert.

Les services de l’état soutiennent pourtant avoir obtenu son autorisation.

Le vice-ministre de l’économie, Vicenzo Visco a déclaré qu’il ne voyait pas « où était le problème. C’est un élément de transparence, de démocratie. Cela existe dans le monde entier, il suffit de regarder n’importe quel feuilleton américain ».

Pendant ce temps, les polémiques ont éclaté, divisant le monde politique et affolant associations de consommateurs et citoyens. Le bloggeur comique Beppe Grillo, par exemple, grand promoteur de la liberté sur Internet, s’est indigné, soulignant le risque de diffuser des informations susceptibles d’intéresser les organisations criminelles. Le montant de sa propre déclaration d’impôt- plutôt rondelette- a été largement diffusé sur le web. Et la Codacons, qui regroupe des associations de défense de consommateurs, a déclaré qu’elle allait proposer une lettre type à télécharger sur son site. Objectif : demander 1.000 euros de dommages et intérêts à l’Etat, pour violation de la vie privée. La polémique ne fait que commencer.

Recent Posts

Cybersécurité : Darktrace dans l’escarcelle de Thoma Bravo

La société britannique de cybersécurité Darktrace a accepté une offre de rachat de 5,32 milliards…

16 heures ago

Étude Trends of IT 2024 : comment les managers IT développent leurs projets

Silicon et KPMG lancent la deuxième édition de l'étude Trends of IT. Cette édition 2024…

18 heures ago

Atos : l’Etat veut acquérir les activités souveraines

Le ministère de l'économie a adressé une lettre d'intention à la direction d'Atos pour racheter…

20 heures ago

Arnaud Monier – SNCF Connect & Tech : « Notre moteur, c’est l’innovation et nous procédons par incrémentation »

Directeur Technologie de SNCF Connect & Tech, Arnaud Monier lance une campagne de recrutement pour…

22 heures ago

Etats-Unis : les grands de l’IT licencient au nom de l’IA

Les grands de l'IT suppriment des milliers de jobs au nom du déploiement de. Une…

22 heures ago

Appel de Rome : Cisco rejoint Microsoft et IBM pour une IA éthique

Quatre ans après l’appel de Rome - un pacte présenté en 2020 par le Vatican…

23 heures ago