Japon : la fibre optique rattrape l’ADSL

Le câble téléphonique qui, grâce à l’électronique, permet de constituer un réseau ADSL a de moins en moins la cote et la fibre optique devient la véritable locomotive du développement de l’accès Internet à haut débit au Japon.

Principal avantage de la fibre optique sur sa petite s?ur en cuivre l’ADSL: le débit. Avec 50 mégabits pour l’ADSL et entre 100 et 1.000 mégabits pour la fibre, les Nippons qui sont friands de haut débit ont rapidement fait le calcul. Pour la première fois dans l’histoire des télécommunications au Japon, les abonnements au réseau fibre optique, au premier trimestre 2005, sont plus importants que ceux de l’ADSL: 420.000 pour la fibre optique contre 350.000 pour l’ADSL. Dans l’archipel, le nombre d’abonnés à l’ADSL plafonne +2,6 % à 13,7 millions et la fibre optique progresse très nettement de +17 % à 2,85 millions d’usagers. D’après un rapport de la société japonaise d’études de marché EC Research, d’ici à 2008 la population d’internautes japonais atteindra 64 millions (presque la moitié de la population). Et 90% des « surfeurs » utiliseront le haut débit, dont 45,3 % via la fibre optique. Comment s’explique une telle explosion ? D’abord, elle est la conséquence directe d’une forte concurrence qui a entraîné une importante guerre des prix. Ensuite, entre 1996 et 2005, l’opérateur NTT Docomo a installé près de 25 millions de kilomètres de fibre et, comme le souligne « La Tribune », il poursuit son effort puisqu’il consacre un quart de ses investissements à ce réseau. Pour conclure, l’ADSL n’est pas encore totalement noyé sous l’imbattable débit de la fibre optique. L’ensemble des analystes considèrent qu’il lui reste probablement encore quelques belles années à vivre. Mais la bataille entre opérateurs pour la conquête du marché va prendre un virage dés que l’ADSL sera surpassé.