Jimmy Wales, cofondateur de Wikipédia, vient de faire une sortie remarquée sur le sujet crucial du chiffrement des données sur la Toile.
Rappel des faits : suite à l’affaire des écoutes à grande échelle opérées par la NSA (divulguée par Edward Snowden), une vague d’indignation a touché les cotes américaines. Sur Internet, la règle semble aujourd’hui de chiffrer les transferts, via une adoption systématique du protocole HTTPS.
Seulement voilà, le HTTPS gène les agences de renseignement. Le gouvernement britannique envisage ainsi de purement et simplement l’interdire, afin de poursuivre en toute tranquillité ses opérations d’écoute massives selon un mode orwellien, via le GCHQ.
Une tentative que Jimmy Wales a qualifiée de « stupide », lors d’une présentation donnée dans le cadre de l’IP Expo de Londres. « Il est trop tard pour faire quelque chose à ce sujet », a-t-il précisé à l’attention de David Cameron, premier ministre du gouvernement britannique.
« Le chiffrement de bout en bout est vraiment important. C’est quelque chose que nous souhaitons voir arriver. La majorité du trafic Internet sera bientôt chiffré, et c’est une bonne chose », a-t-il indiqué (des propos rapportés par TechWeek Europe).
Et de préciser également qu’il ne compte aucunement négocier avec les gouvernements souhaitant censurer tout ou partie du contenu présent sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia. Une pique directement adressée au gouvernement chinois, qui a mené la vie dure à ce site.
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