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La Maison Blanche 'perd' cinq millions d’e-mails

La Maison Blanche serait dans l’incapacité de fournir à des enquêteurs des copies de plus de cinq millions d’e-mails relatifs aux préparatifs à la guerre en Irak qui auraient été accidentellement supprimés. Les groupes de campagne Citizens for Responsibility and Ethics in Washington et National Security Archive ont demandé à la Maison Blanche de leur fournir des copies des e-mails concernant un certain nombre d’affaires, notamment la planification de la guerre en Irak.

La Maison Blanche se défend tant bien que mal. Elle a aujourd’hui annoncé se trouver dans l’incapacité de fournir ces e-mails.

Un tribunal a donné aux services exécutifs de la Présidence jusqu’au 5 mai pour rendre compte de sa stratégie de récupération des données et pour clarifier l’état des enregistrements de sauvegarde couvrant la période de mars 2003 à octobre 2005.

Le personnel de la Maison Blanche a fourni des réponses contradictoires en expliquant que les enregistrements de sauvegarde avaient été effacés.

« Le tribunal réagit aux incohérences décelées dans les déclarations de la Maison Blanche », explique Meredith Fuchs, avocat-conseil au National Security Archive. « Tantôt les e-mails ont été perdus, tantôt ils ne le sont plus. Tantôt ils peuvent être récupérés, tantôt non. Tantôt les supports de sauvegarde sont conservés, tantôt ils ne le sont pas. Ce qui nous inquiète, c’est que le temps passe. Il ne reste plus que huit mois et demi avant que cette administration ne quitte ses fonctions.Si rien n’est fait rapidement, les e-mails pourraient disparaître pour de bon et les enregistrements fédéraux fondus dans les enregistrements présidentiels être emportés et demeurer inaccessibles pendant les 12 prochaines années. »

Certains doutent qu’il soit possible qu’un si grand nombre d’e-mails puisse disparaître d’un service gouvernemental.

Les services exécutifs de la Présidence ont expliqué ces pertes par le passage de Lotus Notes à Microsoft Exchange, une migration durant laquelle le personnel a été libre de décider de ce qui était bon à archiver et à supprimer.

« Etant donné les avancées technologiques de la société moderne, il semble pour le moins archaïque de confier l’archivage d’informations potentiellement sensibles et classées entre les mains de l’utilisateur final, en particulier pour une organisation placée sur la sellette », commente Juergen Obermann, directeur de GFT Solutions, spécialisé dans l’archivage. « Si cela pose de sérieuses inquiétudes concernant la politique interne, le plus inquiétant est qu’en ne respectant pas l’obligation d’archiver toute la correspondance, l’organisme censé faire appliquer la loi se trouve clairement en infraction. »

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