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La police britannique promet plus de contrôle des ordinateurs personnels

Le Home Office, équivalent grand-breton du ministère de l’Intérieur serait en mesure de proposer aux institutions européennes de nouvelles méthodes de contrôle du contenu des sites Web et du trafic de messages électroniques. Le Conseil des ministres des pays européens devrait donc voir arriver sur son bureau la demande du Royaume-Uni. Si l’Europe accepte la requête, c’est la police britannique qui sera chargée de la surveillance des réseaux pour toute l’Europe.

Une mesure qui est déjà décriée par les organismes de défense des libertés civiles. Le quotidien The Telegraph rapporte que notamment l’ONG britannique Liberty, spécialisée dans la défense des libertés fondamentales, a réagit par la voie de son directeur : « Les pouvoirs qui sont en jeu sont très intrusifs. Un peu comme si quelqu’un pouvait frapper à votre porte et entrer chez vous« .

La réponse des services de l’Intérieur a, dès lors, été des plus vive : « Le public a besoin de gardes-fous nécessaires tels que le contrôle judiciaire. La nouvelle législation protège de la dévastation des données personnelles« . Dominic Grieve poursuit en expliquant que ces gardes-fous sont là pour prévenir tout abus tels que les menaces terroristes, la pédophilie ou encore le crime organisé.

La législation britannique est actuellement sous une réglementation datant de 1990 appelée « Computer Misuse Act ». Un texte qui permet à la police de bénéficier de pouvoirs déjà importants. La Grande-Bretagne peut, en effet, envoyer un virus sur un ordinateur via un e-mail qui diffuse le malware une fois ouvert. La police peut aussi disposer des appareils devant n’importe quel immeuble dont un occupant est suspecté de pirater une connexion Wi-Fi. La plus intrusive des méthodes dont disposent déjà les anglais est sans conteste celle qui vise à introduire un keylogger, sorte de capteur qui va enregistrer tout ce qui est tapé sur un clavier…

Néanmoins, cette surveillance est contrôlée outre-manche par la loi baptisée Regulation of Investigatory Powers Act (Ripa) qui énonce que le crime doit être qualifié de sérieux ou que le but doit être en proportion avec les mesures entreprises.

Dès lors, les institutions britanniques cherchent désormais à faire appliquer leurs méthodes aux Etats membres de l’Union européenne. Reste à savoir si la nouvelle présidence tchèque de l’Union adoptera aussi cette position.

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