Les Anonymous ont déclaré la guerre à la Turquie. Entre le 14 et le 21 décembre, l’organisation d’hacktivistes a enchainé les attaques DDoS (Distributed Denial of Service) massives (jusqu’à 40 Gbit/s) contre les serveurs gouvernementaux. 400 000 sites web du pays auraient ainsi été indisponibles sur la période.
La raison de cette campagne ? Le soutien, non revendiqué, du gouvernement turc à l’Etat Islamique. « La Turquie soutient Daech en lui achetant du pétrole, en soignant ses combattants, nous n’acceptons pas qu’Erdogan, le chef de la Turquie, continue à aider l’Etat Islamique, a déclaré Anonymous dans une vidéo postée le 21 décembre. Et de menacer que si vous n’arrêtez pas de soutenir l’EI, nous allons continuer à attaquer votre Internet, la racine de votre DNS [les serveurs du domaine .tr, NDLR], vos banques et faire tomber vos sites gouvernementaux. Après le DNS, nous allons commencer à frapper vos aéroports, les actifs militaires et des connexions privées de l’Etat. Nous détruirons votre infrastructure bancaire critique. »
De nouvelles menaces qui ont visiblement été mises à exécution. L’attaque s’est intensifiée le jour de Noël au point de bloquer l’accès à des sites web de banques et de provoquer des incidents sporadiques dans les distributeurs de billets, rapporte la chaîne RT. Les principales banques du pays, Isbank, Garanti et Ziraat Bank, ont reconnu avoir été touchées par ces attaques dont l’origine exacte reste à déterminer. « Le résultat de l’enquête montrera si ces attaques ont été exécutées par des hackers indépendants ou par un groupe », a déclaré le ministre turc des Communications Binali Yildrim à RT. Selon le quotidien Hurriyet, l’opérateur national Turk Telecom, principal fournisseur des services Internet des institutions étatiques, aurait subi « des milliers d’attaques numériques » le 25 décembre, même si ce sont « les banques et les institutions publiques » qui sont visées et non le fournisseur d’accès directement, a précisé son porte-parole Onur Oz.
Dans une vidéo postée le 14 novembre, au lendemain des attentats de Paris qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés, les Anonymous déclaraient la guerre contre l’Etat Islamique. « Nous allons lancer l’opération la plus importante jamais réalisée contre vous, attendez-vous à de très nombreuses cyberattaques. La guerre est déclenchée, préparez-vous », peut-on entendre. Le groupe d’hacktivistes est passé à l’action et s’en prend désormais aux soutiens supposés de Daech.
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