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L’Amérique victime d’une gigantesque fraude par usurpation d’identité

L’affaire fait grand bruit aux Etats-Unis, et ce sont pas moins de 19

attorneys general, équivalents de ministres de la Justice, de 19 Etats américains qui ont ouvert une enquête. ChoicePoint est un service de renseignement sur les individus et leur situation bancaire qui renseigne les organismes de crédit, agences gouvernementales, et acteurs de l’économie sur leur santé financière. La société fournit des renseignements de type identité et adresse des individus, leur numéro de sécurité sociale, leurs numéros de téléphone et adresses e-mails, et même des renseignements bancaires, comme leur état d’endettement. ChoicePoint aurait ‘par erreur‘ vendu une partie de son fichier. Et l’acheteur inconnu se serait empressé d’exploiter les coordonnées des individus figurant sur le fichier pour usurper leur identité. Les premières plaintes déposées démontrent que les fraudeurs ont exploité les identifiants des victimes pour changer leurs adresses e-mail. Ainsi, ils peuvent détourner à leur profit des informations destinées aux internautes. Dans un premier temps, la firme a affirmé que le vol de coordonnées portait sur 35.000 californiens, essentiellement résidants à Los Angeles. Mais avec 750 plaintes pour usurpation d’identité déposées à ce jour, il est apparu que la fraude est beaucoup plus large, et ChoicePoint vient d’indiquer que 110.000 consommateurs hors de la Californie figureraient sur le fichier dérobé. « La fraude financière conduite par des entreprises qui semblent légitimes est un problème récurent dans l’économie » a déclaré un porte-parole de ChoicePoint. Mais la Justice américaine ne l’entend pas exactement de cette oreille, et les enquêtes se multiplient. Comment cet incident a-t-il pu avoir lieu, et comment prévenir une telle erreur ? La question est d’importance, car l’affaire n’a été révélée que par l’application d’une loi votée en Californie, qui exige des entreprises à informer leurs clients résidents dans cet Etat en cas d’incident de sécurité portant sur leurs données personnelles financières. Ce qui signifie que s’il n’y avait pas eu dans le fichier dérobé de résidents californiens, ChoicePoint n’aurait pas révélé l’information? Ce qui explique pourquoi les attorneys general de 18 autres Etats ont lancé une enquête, ne serait-ce que pour pouvoir informer les résidents de ces Etats qui figureraient sur le listing des identités dérobées. Et peut être que le fichier ne portait pas sur 145.000 noms, mais sans doute plus, beaucoup plus ! C’est tout du moins ce que craignent les autorités qui mènent l’enquête.

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