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Larousse à l'assaut de Wikipédia ?

Alors que Wikipédia va lancer une version papier en allemand d’une partie de ses contenus, Larrousse fait le chemin inverse et annonce son offensive sur le Web.

De plus en plus concurrencés par Internet, les éditeurs d’encyclopédies papier doivent se remettre en question, Ainsi, le célèbre Quid ne sera pas publié en version papier cette année. Wikipédia de son côté attire 100 millions de visiteurs mensuels.

Larrousse entend donc occuper le terrain par Wikipédia en lançant une encyclopédie en partie collaborative, une approche pourtant longtemps dénigrée par les éditeurs historiques.

Larousse.fr, c’est son nom, proposera des contenus ‘maison’, soit 150.000 articles et 10.000 photos, dessins ou animations qui ne pourront pas être modifiés, et une section contributive où les utilisateurs pourront créer des fiches, comme sur Wikipédia.

Mais contrairement à Wikipédia, seuls des internautes identifiés comme ‘expert’ (s’étant donc inscrits) pourront contribuer. Pas d’anonymat donc. Et chaque article ne pourra être mis à jour que par l’auteur d’origine. Les auteurs pourront noter les articles ou les commenter mais ne pourront pas les modifier. Cette identification devrait faire émerger des auteurs qualifiés (et non pas l’internaute moyen).

Il s’agit d’empêcher le mélange des genres en interdisant aux internautes d’intervenir sur les articles rédigés par des professionnels. Il s’agit également d’éviter les abus et les erreurs observés sur Wikipédia.

Les différences avec Wikipedia sont donc importantes. « On ne veut pas refaire Wikipédia, d’autant plus qu’ils le font déjà très bien », souligne Vivien Chantepie, responsable marketing du multimédia chez Larousse, cité par le Figaro.

Autre différence notable : le modèle économique. Si Wikipédia refuse la publicité, larousse.fr imagine plusieurs scénarios : publicité sur les articles, contenus sponsorisés, contenus payants…

En fait, il faut bien reconnaître que larousse.fr est bien plus proche du projet Knol de Google. Là aussi, l’identité des rédacteurs devra être connue afin d’éviter certains dérapages. « Nous pensons que connaître l’identité des personnes qui écrivent les articles aiderait significativement les utilisateurs à mieux se servir du contenu du Web »,souligne le moteur.

Google pourrait bien très vite occuper le terrain, car les contenus de Knol seront indexés dans le moteur de recherche de Google. Et les pages les mieux notées remonteront en priorité. De quoi grappiller à terme pas mal d’audience à Wikipedia et à Larousse…

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