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Le Club Med a choisi la voie de SOA: comment, pourquoi?

Le Club Med commercialise un grand nombre de ses séjours touristiques via des agences de voyages. Pour étendre sa capacité commerciale et sa présence internationale, le tour-opérateur passe essentiellement par son réseau d’agences agréées.

« Jusqu’en 2001, ces dernières contactaient un de nos centres d’appel (Afrique, USA et Australie) pour demander des renseignements. Cela entraînait des coûts et des indisponibilités pour les télévendeurs« , rapporte Ludovic Bain, architecte et chef de projet chez Club Med. Un extranet B2B pour améliorer la productivité et les ventes « L’objectif consistait alors à accéder à ses informations détenues sur le ‘mainframe’ sans intervenir sur l’existant. » Autre contrainte, il fallait pouvoir accéder aux transactions d’information, mais aussi de disponibilité et de réservation via Internet. Or, on devine aisément les réticences des informaticiens du ‘mainframe’ devant l’arrivée des « technologies ouvertes et risquées » dans un monde certes propriétaire, mais surtout sécurisé et confiné. « Utilisateur des solutions de Software AG, le Club Med a développé des applications ‘Natural’ sous CICS avec des bases de données DB2 (IBM). Nous avons donc choisi la solution EntireX Communicator de Software AG (devenue Crossvision Legacy Integrator). En effet, à l’époque peu de logiciels permettaient d’appeler des fonctions mainframes, et moins encore en langage ‘Natural’« , explique Ludovic Bain. L’architecture logicielle se compose alors d’un noyau applicatif sur le mainframe, et d’une partie logicielle sous IBM AIX sous serveur e-Series. À l’époque, l’interface Web est retenue pour faciliter le déploiement d’un client sur chaque poste d’agence concerné. « Afin de limiter les incompatibilités, nous avons pour principe d’éviter les ‘applets’ et autres modules ActiveX« , précise Ludovic Bain. Fin 2001, cette application, la première hors du périmètre ‘mainframe’, est lancée. Courant 2002, les retours soulignent une lenteur des transactions et une ergonomie à améliorer. De multiples optimisations sont apportées à ce premier site Web B2B du tour-opérateur : files d’attentes, sessions simultanées, temps de réponse, etc. Et fin 2002, l’application répond correctement au besoin. Services Web, ESB? voyage vers les îles SOA « Les services Web apparaissent au Club Med vers 2003-2004, lorsqu’il est question d’améliorer les relations B2B avec les tour-opérateurs partenaires. Nous cherchions à trouver une alternative aux échanges mainframe à mainframe qui s’effectuaient via des liaisons spécialisées X25« , se souvient Ludovic Bain. En effet, le Club Med cherche à diminuer la douzaine de connexions X25 (200.000 euros par an) en proposant une liaison via Internet sécurisée (HTTPS) à ses partenaires Thomas Cook, Carlson Wagons-lits, Der Tour, etc. Autre besoin, le paiement par carte bancaire en direct. « Les centres d’appel enregistraient les paiements par carte bancaire, et un traitement ‘batch’ gérait toutes les autorisations pendant la nuit. Ainsi, certaines pouvaient êtres annulées le lendemain« , relate Ludovic Bain. Dès lors, l’intervention de tiers de confiance devient indispensable, et une logique SOA s’impose. Les tierces parties exposent leurs fonctions d’autorisation sous forme de services Web, et le Club Med, ou ses partenaires, les invoquent à distance dès que nécessaire. Puis, face à la multiplication des partenaires utilisant ces services, un bus de communication (ESB) est déployé pour orchestrer l’ensemble de ces appels sur le système d’information du Club Med. « Assez logiquement, nous avons adopté Crossvision Service Orchestrator. Après avoir résolu quelques difficultés d’adaptation avec BEA Weblogic sous AIX, tout s’est bien déroulé« , souligne Ludovic Bain. Convaincu des atouts des services Web et de la maturité de ces technologies, le Club Med travaille à l’exposition -entre autres- de ses fonctions de recherche de disponibilité dans les villages et de transport. Cette architecture SOA a été mise en place de 2005 à mi 2006, et concerne aussi le lien avec le système de réservation de transport Sabre (un traitement qui sera appliqué pour l’autre système, Amadeus, en 2007). L’informatique du Club Med est gérée par 80 personnes, dont 40 employés de SSII essentiellement affectés à la maintenance et aux applications système. Le projet ESB a nécessité entre 150 et 300 jours/hommes, pour 50.000 euros de logiciel sur un processeur. « Nous avons également supprimé une grande partie des lignes X25, et l’objectif final est de les faire toutes disparaître« , conclut Ludovic Bain. On comprend aisément que ce genre d’argument puisse encourager les directeurs du club Med à renforcer leur confiance en Soa !

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