Rien ne va plus chez Siemens. Moins d’une semaine après l’annonce du départ surprise de Heinrich von Pierer, président du conseil de surveillance du géant allemand, Klaus Kleinfeld, le patron opérationnel du groupe indique qu’il quittera ses fonctions en septembre. On ne connaît pas encore le nom de son successeur.
L’homme était à la tête du conglomérat depuis deux ans. Jusqu’à il y a quelques jours, il pensait pouvoir rester en place. En effet, les résultats trimestriels de Siemens ont été plutôt bons (bénéfice en hausse de 49%). Surtout, son nom n’a pas été mentionné dans les multiples scandales de corruption qui frappent le groupe.
Mais Kleinfeld a préféré prendre les devants face à un conseil de surveillance de plus en plus méfiant, désireux de tourner une fois pour toute la page.
Siemens est en effet secoué depuis de longs mois par des affaires de caisses noires et de corruption à répétition.
L’enquête la plus importante porte sur des pots-de-vin versés pour décrocher de gros contrats de télécommunications à l’étranger. Le montant évoqué est de 400 millions d’euros.
Plus récemment une autre affaire a ébranlé l’entreprise, portant cette fois sur une tentative présumée de soudoyer un petit syndicat afin de contrer le puissant IG Metall. Un membre du directoire a été incarcéré une semaine à cause de cette affaire où 50 millions d’euros auraient circulé de façon frauduleuse.
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