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Le patron du France Télécom des 'années noires' sanctionné

Aujourd’hui, France Télécom est une entreprise saine, peu endettée, et dominante sur ces marchés. Mais au début des années 2000, au moment de l’éclatement de la bulle Internet, l’opérateur historique était au bord de la faillite et n’en menait pas large.

Souvenez-vous, c’était l’époque des grands projets, des rachats à prix d’or, des investissements à perte. A cette époque, France Télécom dépense sans compter (50 milliards pour Orange par exemple, la douloureuse affaire MobilCom en Allemagne…) mais le retournement du marché précipite les comptes et le cours de bourse dans les abysses.

Le patron de l’époque, Michel Bon, est fortement critiqué. Lorsqu’il quitte le navire en 2002, France Télécom affiche des pertes cumulées de 20,7 milliards d’euros, une dette monstrueuse (70 milliards !) et une action en berne. Il sera remplacé par Thierry Breton et Didier Lombard qui mettront en place un plan de redressement.

Mais en 2004, la Cour de discipline budgétaire et financière (CDBF), chargée de sanctionner les fautes ou les irrégularités des agents publics dans la gestion des finances publiques, est saisie par la Cour des comptes.

Quatre ans plus tard (!), la juridiction rend son verdict. Michel Bon est condamné pour sa gestion trop opaque du groupe. Il devra payer une amende de… 10.000 euros.

Le montant paraît symbolique puisque les responsabilités semblent avérées. Surtout, il est très inférieur aux réquisitions du procureur général qui réclamait 180.000 euros.

Il faut dire que la Cour de discipline a écarté l’accusation de gestion négligeante ayant entraîné un préjudice grave et a reconnu au prévenu des circonstances atténuantes. Le CDBF a ainsi souligné les« défaillances » de l’Etat (actionnaire majoritaire à l’époque) dans la gestion de sa participation.

Elle a aussi jugé que les administrateurs de France Télécom avaient« toujours adopté les délibérations qui leur étaient soumises, sans s’y opposer »,y compris sur l’opération MobilCom, et que l’Etat actionnaire n’avait « guère donné d’instruction aux administrateurs ».

Reste que pour France Télécom, ses actionnaires et pour les contribuables, la note fut autrement plus salée.

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