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Le père des ‘nano’ est mort

Smalley était un homme passionné, curieux, et surtout un fervent défenseur des nanotechnologies. Enseignant en chimie et physique à la prestigieuse université privée Rice University, il a, avec son collègue Harold Kroto, un spécialiste de l’étude des étoiles géantes, découvert une forme de carbone encore inconnue à l’époque.

Suite à une série de manipulations et de travaux, digne de Newton, les deux hommes, aidés d’un appareil équipé d’un laser pulsé (capable de vaporiser à peu près toutes les matières) permettant d’étudier la structure du carbone au niveau moléculaire, ont découvert une forme de carbone jamais observée à ce jour. Et là, stupeur, les deux chercheurs ont observé une sorte de boule à facettes. Bref, une molécule de carbone de la forme d’un ballon de football. Ce type de carbone, baptisé « fullerène », en hommage à l’architecte Buckminster Fuller, l’inventeur des dômes géostatistiques, puis rebaptisé « C60 » en référence au nombre de ses atomes, ne se présentait ni en couches, ni en édifices, mais allait tout de même rondement révolutionner l’humanité. Preuve en est, le chemin parcouru par les sciences depuis cette découverte. Car le fullerènes est un excellent matériau capable de résister à bien des mauvais traitements. De nos jours, on le trouve à peu près partout, dans les produits de cosmétique en passant par les navettes spatiales et l’informatique. S’exprimant devant le congrès en 1999, le co-lauréat du prix Nobel de chimie avait tenu ses propos de véritable visionnaire : « nous sommes sur le point de construire des choses fonctionnant à l’échelle de l’infiniment petit, au niveau le plus ultime de la finesse. » En l’an 2000, suite à de longues discussions avec le gouvernement américain, Richard Smalley obtient la création de la NNI, la National Nanotechnology Initiative, qui a pour mission de coordonner le travail des agences spécialisées dans les « nano » sur le territoire américain. Une sacrée victoire pour cet homme talentueux et entièrement dévoué à sa discipline, qui signe là de son empreinte l’univers des sciences. Car même si cette découverte a permis des avancées technologiques importantes, les capacités physico-chimiques du C60 sont encore loin d’être totalement maîtrisées, et de nombreuses applications notamment industrielles restent à découvrir.

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