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Le spam encore pire au téléphone!

En Corée du Sud et au Japon, pays en avance en matière de téléphonie mobile, le phénomène est devenu une priorité absolu de la lutte contre le détournement et le parasitage des données informatiques. Ce nouveau fléau qui transpose le spam des messageries internet vers le téléphone mobile ne porte pas encore de dénomination précise en Europe. Le phénomène est sans doute trop neuf pour endosser dés a présent un nom. Pourtant aux Etats-Unis, la Technology Review a lancé un nouvel acronyme: Spit, pour « Spam over Internet Telephony. » Il n’échappera à personne que le verbe « To spit » en anglais signifie cracher. Un nom certes revanchard, mais bien mérité. Ceux qui pestent quotidiennement contre la pollution de leur boîte électronique s’imaginent que leur téléphone portable est l’abri. C’est un tort ! SMS ou textos non-sollicités déboulent sur les écrans de téléphones mobiles. Voici comment ils fonctionnent : Une entreprise intéressée par l’envoi de publicités non-sollicitées sur mobile, peut facilement récupérer des numéros de téléphone d’abonnés. Théoriquement, il lui suffit d’acheter des fichiers aux innombrables éditeurs de service qui proposent des services de téléchargement de sonneries, de chat, de services mobiles sur Internet. Les jeunes sont donc les principales proies de ces nouveaux spammeurs. Des proies faciles, car ces jeunes prennent des risques sans le savoir en se connectant sur des sites Internet pour télécharger des sonneries polyphoniques ou des fonds d’écrans. Pour cela ils doivent fournir un numéro de téléphone qui va immanquablement finir dans une base de données qui sera cédée, louée et même revendue. Une porte grande ouverte pour les messages polluants et le trafic des données personnelles, une boite de pandore pour les pirates. Toutes les bases de données IP de mobiles sont des cibles potentielles des « Spitters ». Par exemple des groupes comme FWD (Free World Dialup) disposent déjà de fichiers incluant 300.000 « contacts ». En France, la CNIL (Commission nationale informatique et libertés) s’inquiète de l’émergence du Spit et veille depuis quelques mois à anticiper son arrivée dans notre pays. Par exemple elle prépare une campagne de sensibilisation en direction notamment des jeunes, souvent « accros » aux portables et aux SMS. Mieux vaut rester prudent et signaler les publicités indésirables, mais aussi bien lire les conditions générales de tel ou tel service. L’utilisation systématique de pseudos et de fausses identités, lorsqu’on remplit des formulaires en ligne, s’avère être une précaution minimale contre les collecteurs de données personnelles. La CNIL propose sur son site de nombreuses informations sur le sujet et notamment les démarches à effectuer pour s’inscrire sur des listes d’opposition. Par ailleurs, la loi sur la confiance électronique adoptée en juillet dernier avait accordé aux professionnels une période de transition. Dorénavant tous les détenteurs de fichiers doivent impérativement demander leur consentement pour l’utilisation des données et coordonnées. S’ils ne le font pas c’est la faute et l’amende. Il vaut mieux prévenir que guérir! Personne, pas même Bill Gates qui déclarait en janvier 2004 devant le forum des dirigeants gouvernementaux au Caire

« Les spams ne constitueront plus un problème sérieux d’ici à 18 mois » ne pouvait envisager l’émergence d’une pollution par spamming via les mobiles. Un danger en gestation

On ne constate pas encore de contamination massive des spits sur les téléphones portables. Pourtant le danger est bien là, puisque communiquer des informations personnelles sur un site web, pour envoyer des SMS gratuits, télécharger des sonneries ou des images, est un geste fréquent chez les internautes mais qui peut avoir comme conséquence de transformer votre téléphone portable en une écuelle à spam. De plus l’arrivée des portables de 3G qui rendent l’accès à l’Internet plus facile et rapide risque de faciliter la prolifération des spits. Votre numéro de téléphone et votre nom, votre age et votre sexe, votre profession et vos passions sont de biens précieuses informations, que des « sociétés » de marketing peu scrupuleuses peuvent utiliser pour vous envoyer des courriers publicitaires indésirables. La solution : ne jamais laisser vos coordonnées personnelles sur une page web.

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