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Le spyware du FBI est découvert

L’arrestation récente d’un étudiant d’un lycée de Washington a révélé l’existence d’un programme du FBI qui a permis de remonter à la source de courriels expédiés par l’apprenti terroriste et d’informations diffusées par lui via le site de réseaux sociaux MySpace.

CIPAV (Computer & Internet Protocol Address Verifier), le nom du programme jusqu’ici secret du FBI, permet aux services de sécurité américains de collecter sur le poste d’un internaute les adresses IP et MAC de son ordinateur, des informations de type registre, et d’autres données variables.

Au-delà des informations techniques sur le poste, le FBI n’a pas révélé l’étendu des informations personnelles collectées par CIPAV?

L’existence du programme a donc été révélée lors de l’arrestation de Josh Glazerbrook, jeune lycéen de 15 ans à la Timberline High School. Il avait ouvert un compte intitulé ‘Timberlinebombinfo‘ sur MySpace, à partir duquel il a invité 33 étudiants à visiter un site expliquant comment fabriquer une bombe et à diffuser l’information.

Alertée par une étudiante qui a reçu ce message, la police locale a remis le dossier au FBI, qui s’est empressé de remonter à la source de l’information, pour tomber sur un os? un ordinateur zombie de l’Institut national italien de physique nucléaire.

C’est là que CIPAV est entré en jeu. Le FBI a envoyé un courriel emportant son spyware aux adresses qu’il a pu récolté grâce à MySpace, et le programme espion a pu ainsi remonter à la source et fournir aux enquêteurs l’identité de l’apprenti terroriste.

USA : entre interprétation et abus, au nom de la lutte contre le terrorisme La découverte de CIPAV n’est pas une surprise. Elle vient seulement confirmer que l’administration américaine dispose d’un arsenal logistique ? et illégal – pour espionner les citoyens du monde, ce qui ne nous apprend rien.Le FBI s’est réfugié derrière les ‘National Security Letters‘, une forme de lettres de cachet émises par la présidence américaine, qui l’autorisent à déployer des moyens – parfois même illégaux – pour lutter contre les menaces. Ce qui interpelle dans la révélation de CIPAV, c’est que les ‘National Security Letters‘ précisent le périmètre d’investigation du FBI pour réunir des informations sur les individus objets d’enquêtes : compagnies du téléphone, banques, agences de crédits et fournisseurs d’accès.Avec CIPAV, le FBI a interprété ces textes pour aller encore une fois plus loin ! Il devient évident désormais que le FBI dispose de moyens considérables ? dont une grande partie nous est certainement cachée – pour tout savoir sur nous !La question n’est donc plus de savoir jusqu’à quel point l’administration américaine peut aller, mais plutôt de savoir dans quelles conditions et circonstances elle peut les employer, et surtout de s’assurer que cette utilisation est bien totalement sécurisée?

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