Les infections des terminaux sur les réseaux mobiles ont poursuivi leur progression sur le second semestre 2016. De 83% par rapport à la première moitié de l’année dernière alors que 1,08% de l’ensemble des terminaux des réseaux mobiles étaient contaminés en moyenne sur la période. Les smartphones constituent 85% des terminaux infectés. Les 15% restant sont composés de PC sous Windows connectés au réseau mobile (via une clé USB, une SIM dédiée ou encore en utilisant le Wifi, y compris celui d’un smartphone qui sert alors de modem). Un taux en baisse en regard des 22% du premier semestre et du fait de la progression en volume des smartphones alors que le marché des PC stagne, au mieux, rapporte Nokia dans son Threat Intelligence Report.
Ce rapport s’appuie sur les données remontées par la solution de Nokia NetGuard Endpoint Security (NES, héritée du rachat d’Alcatel-Lucent). Cette solution de sécurité pour réseau mobile essentiellement destinée aux opérateurs surveille le trafic de plus de 100 millions de terminaux dans le monde. Et particulièrement les trafics liés aux attaques DDoS et aux malwares de commande et contrôle.
Android reste l’OS le plus attaqué, dans 81% des cas. Ce qui s’explique notamment par la prédominance du système sur le marché mobile. Nokia recense près de 12 millions d’échantillons de malwares destinés au système de Google. En hausse de 95% sur l’année. Mais iOS n’est pas épargné et rassemble 4% des attaques. Notamment celles des logiciels espions qui épient les appels des utilisateurs, les messages, les applications des réseaux sociaux, les recherches Web ou encore les déplacements géographiques enregistrés pas le GPS. C’est par exemple le cas des malwares Pegasus, KeyRaider, xCodeGhost, AceDeceiver ou Yispector. Windows reste, on la vu, la cible des attaquants dans 15% des cas. « C’est parce que ces appareils sont encore une cible populaire pour cybercriminels professionnels qui ont énormément investi énorme dans les écosystème de malwares », justifie les auteurs du rapport.
« Cette tendance à la baisse des taux d’infection résidentiel, combinée au mouvement ascendant dans les réseaux mobiles, suggère fortement un basculement global de l’activité de cybercriminalité vers l’environnement mobile », suggère le rapport. Une sorte de phénomène de vase communicant qui risque de s’accentuer au fil des mois.
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