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Linux 3.0 : déjà 20 ans et du code Microsoft

Linus Torvalds a donné des explications sur la nouvelle version du noyau Linux 3.0 disponible depuis le 22 juillet, explique notre confrère ITexpresso. Déjà vingt bougies pour un noyau très productif…

Changement de rythme
Si le code ne contient pas d’éléments de rupture, on notera tout de même un nouveau tempo avec la numérotation. Alinsi, la 3.0 suit la version 2.6.39.3 et rompt ainsi avec le système qui était jusqu’ici établi.
Initialement, il aurait fallu qu’un problème majeur soit découvert et réglé pour passer à la version 2.7.
Faute de quoi, les versions s’enlisaient dans les méandres de la 2.6. Huit ans se sont écoulés depuis sa sortie…
Prévue pour le 18 juillet, des bogues de dernière minute ont retardé son lancement de quatre jours.
La version du noyau Linux 3.0 a finalement été annoncée par Torvalds via son flux Google+ le 22 juillet 2011.

Une gestion de la mémoire perfectionnée
Au rang des nouveautés, on notera l’apparition du cleancache, un mécanisme orientant les pages mémoires ayant le drapeau « clean » vers de la mémoire cache autre que de la RAM. Il pourra s’agir de SSD ou encore de RAM non volatile.
Par ailleurs, et c’est notable, des patches relatifs au système de fichiers Btfrs (B-tree file system) apportent des changements substantiels.
L’un d’entre eux permet de bénéficier systématiquement du système de fichier COW (Copy-On-Write) ouvrant la voie à de nouveaux algorithmes.

Accès disque, compilateur et virtualisation optimisés
L’espace disque et les temps d’accès sont ainsi optimisés. Fedora 16 utilisera le système Btfrs par défaut.
Un compilateur à la volée (JIT) a également été implémenté afin de traiter les paquets réseau du filtre Berkeley Packet Filter (BPF).
La virtualisation bénéficie aussi d’avancées notables. Ainsi l’hyperviseur Xen dispose des privilèges du Dom0 (Domain 0) qui lui permettent de tourner dans la couche primaire de l’ordinateur et d’attribuer aisément l’accès à d’autres systèmes d’exploitation sans qu’il soit nécessaire d’ajouter des patches au noyau.

Microsoft, contributeur majeur ?
Fait notoire : c’est d’ailleurs la virtualisation qui a placé Microsoft au rang des contributeurs majeurs de cette version Linux 3.0. Il s’agit pour la firme de Redmond d’assurer une interopérabilité avec son propre système de virtualisation. Cette contribution prend notamment la forme d’un driver pour son interface de virtualisation Hyper-V.
Apportant 361 changements à Linux 3.0, Microsoft devient moteur dans le développement de son noyau.
Intel a contribué à hauteur de 839 changements, et Red Hat de 1000.
Un driver pour le Kinect de Microsoft (capteur sans manettes sur la console de jeux Xbox 360 de Microsoft) fait ainsi son apparition.

De nombreuses autres mises à jour concernent l’ajout de drivers et la correction de bogues.
L’intégralité des changements listés dans un fichier log est disponible sur le site.

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