Pour gérer vos consentements :

L’outil de sécurité d’Android Market est un malware

La fiabilité d’Android est une nouvelle fois mise en défaut. Après le nettoyage d’une cinquantaine d’application malveillantes qui s’était glissé dans l’Android Market la semaine dernière, Google, ou plutôt ses utilisateurs, font face à un nouveau danger pour la sécurité de leurs données.

Selon Symantec, l’application ‘Android Market Security Tool’, qui permet d’éliminer les agents infectieux (particulièrement le virus Android.Rootcager), serait à son tour compromise par un cheval de Troie. « Symantec a identifié un code suspect dans une version reconstituée de l’application officielle Android Market Security Tool, alertait, le 9 mars, l’éditeur de sécurité qui pense que cette application a été trouvée sur un marché non réglementé chinois ».

Toujours selon l’éditeur, le vrai-faux outil de nettoyage aurait pour objet, une fois installé sur le téléphone, d’envoyer un SMS à un serveur de prise de contrôle à distance ouvrant ainsi la porte du smartphone aux cyber-criminels. Plus inquiétant, le code de ce projet malveillant est lui-même hébergé par… Google (ici), sous licence libre Apache 2.0. Inutile de préciser que le malware n’effectue aucun des nettoyages de sécurité qu’il est supposé faire.

Pour se prémunir contre ce type de risque, Symantec met notamment en avant sa solution Norton Mobile Security for Android en version 1.5 bêta. Uniquement disponible en anglais pour l’heure (et limité à 7 jours d’essai pour la version gratuite), celle-ci propose un module anti-vol avec contrôle distant de suppression des données, blocage des appels ou de la carte SIM, en plus des fonctionnalités traditionnelles de protection contre les maliciels et la maîtrise des paramètres généraux et des systèmes de fichier. Une application qui connaît un fort attrait avec plus de 140.000 téléchargements en moins d’une semaine, selon son éditeur.

Google rappelle néanmoins que le téléchargement et l’installation de son outil de sécurité s’effectue automatiquement sur les terminaux des utilisateurs affectés par la récente vague de malware du market. Toute proposition de téléchargement manuel de l’outil en question peut donc paraître suspecte.

Une méthode plus empirique pour se protéger contre les malwares pour smartphone consiste à vérifier, avant d’accepter l’installation, les permissions d’accès aux fonctions et données du téléphone requises par l’application. Si elles sont potentiellement excessives en regard de l’objet de l’application, celle-ci tente peut-être d’abuser de la confiance des utilisateurs. La lecture des commentaires qui l’accompagnent peut alors se révéler fort instructive. Il n’en reste pas moins que cette série d’infections opérée depuis l’Android Market vient ternir l’image de l’OS mobile désormais dominant sur de nombreux marchés dans le monde…

Recent Posts

AWS abandonne WorkDocs, son concurrent de Dropbox

Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…

18 heures ago

Eviden structure une marque de « serveurs IA »

Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…

21 heures ago

SSE : l’expérience se simplifie plus que les prix

Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…

24 heures ago

IA générative : les lignes directrices de l’ANSSI

Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…

2 jours ago

De la marque blanche à l’« exemption souveraine », Broadcom fait des concessions aux fournisseurs cloud

À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.

2 jours ago

iPadOS finalement soumis au DMA

iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.

2 jours ago