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Middleware XML, migration Cloud : comment Infor veut réveiller ses bases installées

Infor, le troisième éditeur d’applications d’entreprise au monde derrière SAP et Oracle, réunissait ce matin ses clients et partenaires (quelque 320 inscrits) à Paris. L’occasion pour Charles Phillips, l’ex-président d’Oracle qui a pris en main les destinées de cette entreprise construite par rachats en 2010, de faire un point sur le travail accompli pour réunir des bases installées disparates (LN, M3, Lawson, SyteLine notamment) au sein d’un plan de développement produits unifié. Charles Phillips se permettant même de railler ses concurrents : « Depuis 10 ans, l’innovation dans l’IT se concentre dans l’infrastructure et très peu dans l’applicatif », explique-t-il.

La démarche de l’éditeur, qui emploie plus de 3 500 développeurs sur le volet applicatif, repose sur trois piliers. Avant tout, Infor mise sur une hyper-spécialisation de ses produits à des industries spécifiques, et non à des secteurs d’activité génériques. « Nos produits sont implémentés beaucoup plus rapidement », assure le Pdg. Une démarche qu’illustre la sortie de la version 10x (le nom générique des dernières générations de produits) de M3, sur laquelle cette hyper-spécialisation a été poussée à un niveau supérieur (chimie, mode, distribution…). « Nous voulons que nos clients puissent implémenter ces solutions avec zéro personnalisation », explique Soma Somasandaran, le vice-président en charge de la stratégie produits.

Au centre de la transformation de l’éditeur figure Ion, un middleware XML. « Les middleware classiques sont devenus beaucoup trop complexes, plaide Charles Phillips. Raison pour laquelle nous avons choisi de transférer cette complexité au niveau des applications. Toutes nos applications publient des fichiers XML, un format normalisé et auto-descriptif, que collecte et traite Ion. » Comme il s’agit d’un format simple, ce mécanisme peut être étendu à des applications tierces ou aux logiciels que rachète Infor (voir ci-contre). « Et si je change une application, les autres ne s’en trouvent pas affectées », plaide le Pdg de cette société ayant réalisé un chiffre d’affaires de 2,8 milliards de dollars au cours de sa dernière année fiscale. Notons que Ion est associé à un entrepôt de données fonctionnant en temps réel, afin de réexploiter l’information publiée par les applications à des fins analytiques.

Assurer une migration dans le Cloud sans interruption de service

Au-delà de ce socle technique, l’entreprise mise sur un profond remaniement de ses interfaces, via le travail d’une agence de design interne (Hook and Look), forte de 70 personnes installées au siège, à New York. « L’objectif n’est pas de créer une surcouche graphique agréable, mais bien de repenser les processus de fond en comble pour créer une expérience qu’aiment les utilisateurs », assure Charles Phillips. Une refonte des interfaces en HTML5 qui s’appuie également sur le réseau social Ming.le.  « C’est désormais l’écran de départ par défaut des utilisateurs. Les alertes, les tâches et les post des autres utilisateurs y apparaissent d’emblée. »

Au-delà de ce socle censé faire converger les bases installées vers une plate-forme plus moderne, Infor tente également d’accélérer dans la migration vers le Cloud, via une offre de services baptisée UpgradeX. Pour un forfait de migration par site, et bien sûr un abonnement par utilisateur, l’éditeur affirme assurer une migration sans interruption de service (via une duplication de la base de données et la création d’une nouvelle instance dans le Cloud). « Et l’entreprise bénéficie alors du cœur 10x, de Ion, de Ming.le, des outils de reporting ou encore des nouveaux modules de la suite », dit Charles Phillips.

Notons également que l’éditeur a profité de son événement en France pour revenir sur le lancement d’une plate-forme de e-commerce dans le Cloud (Rhythm) et dévoiler l’arrivée d’une application de gestion des chaînes de production (Magical Manufacturing). Rhythm, la réponse d’Infor au positionnement d’acteurs comme IBM, Oracle ou SAP sur ce créneau, réunit des outils de configuration de produits (hérités d’un rachat), une plate-forme de e-commerce et des fonctions de marketing (héritées des acquisitions d’Epiphany et d’Orbis). Cette suite sera déclinée pour d’autres marchés (collectivités publiques, hôpitaux et hôtels) en 2014, promet Charles Phillips.


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