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Certaines collectivités locales décident de changer de suite bureautique Microsoft pour aller vers des solutions Open Source pour des questions de coûts, mais pour Moscou la motivation est purement politique. En effet, la capitale de la Russie a décidé, selon Bloomberg, de tirer un trait sur plusieurs centaines de milliers de licences Microsoft. Une décision prise à la suite d’une législation impulsée par le président Vladimir Poutine qui souhaite que les administrations utilisent des solutions russes. Une orientation guidée également par l’embargo qui frappe la Russie pour sa présence en Crimée.

La ville de Moscou va donc progressivement abandonner Microsoft. Une première phase va être conduite en supprimant les serveurs Exchange et Outlook sur plus de 6000 postes. Ils seront remplacés par un service baptisé MyOffice et élaboré par le fournisseur russe, New Cloud Technologies. La migration devrait être orchestrée par l’opérateur Rostelcom (ce dernier a basculé ses bases de données Oracle sur la solution Open Source PostgreSQL) et elle devrait prendre deux ans.  Le DSI de la ville de Moscou, Artem Yermolaev, a expliqué que cette vague de changement pourrait être étendu à 600 000 postes. Le responsable prévoit également de se passer des services de Windows et Office.

Un projet à 600 K€ et une économie de 30% sur les licences

Selon le quotidien moscovite, Vedomosti, la municipalité a budgété 43,6 millions de roubles (600 000 euros) pour ce projet. La bascule vers les nouvelles licences devrait faire économiser à la ville 30% par rapport à la facture de Microsoft. Le journal rappelle qu’il ne s’agit pas du premier changement pour Moscou. En effet, la ville a écarté les solutions Cisco de caméra de surveillance au profit de produits locaux.

Ces initiatives restent médiatiques et symboliques. Le marché du logiciel en Russie représente 3 milliards de dollars et il est fortement tributaire des importations avec des marques comme Oracle, SAP et Microsoft.

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crédit photo: Art Konovalov – shutterstock

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