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Moteurs de recherche : Quaero distancé par Theseus

L’offensive européenne contre Google semble définitivement avortée. Bruxelles vient en effet d’autoriser l’Allemagne à verser 120 millions d’euros à son projet de moteur de recherche national : Theseus.

Soutenu notamment par SAP et Siemens, Theseus « repose sur une étroite collaboration entre l’industrie et le monde scientifique, et met l’accent sur la participation des PME à un stade ultérieur. Il permettra de surmonter les problèmes de coordination et d’accroître l’efficacité de la recherche, du développement et de l’innovation. », souligne la Commission.

Derrière cette autorisation, la Commission européenne prend acte de l’échec de Quaero, qui initialementyy devait être LA solution européenne pour contrer Google.

Rappel des faits. Annoncé en avril 2005 par le Président Jacques Chirac, Quaero devait réunir Deutsche Telekom, France Télécom et Thomson, Bertin Technologies, Exalead, Jouve, LTU, des instituts de recherche (dont l’Inria, l’Inra, le CNRS, Clips/Mag, RWTH-AAchen et l’Université de Kalrsruhe), ainsi que des fournisseurs de contenus (dont l’INA et Studio Hambourg).

Les fondateurs visaient la sophistication technologique, histoire de faire mieux que Google, en s’appuyant sur des techniques avancées de transcription, d’indexation et de traduction automatique de documents audiovisuels multilingues, ainsi que de reconnaissance et d’indexation des images.

Mais très vite, des oppositions sont nées entre français et allemands. Les premiers privilégiant l’indexation audio et vidéo, les seconds optant pour l’analyse de texte (knowledge management).

Les partenaires allemands du projet, notamment Bertelsmann, SAP ou Deutsche Telekom quittent le navire.

En décembre 2006, le divorce franco-allemand est consommé. Quaero devient un projet 100% français piloté par Thomson et développé par Exalead, le champion tricolore de la recherche en ligne.

L’Allemagne décide donc de développer son propre moteur, Theseus. « Il y aura un projet français et un projet allemand et comme ils ne travaillent pas sur les mêmes domaines, ils ne sont pas rivaux mais complémentaires : cela fera deux programmes au lieu d’un », explique l’Agence de l’innovation industrielle qui tente de se consoler comme elle peut.

Quaero de son côté est toujours à la recherche d’un financement européen. Mais en attendant, Theseus prend de l’avance. Et l’idée d’un seul et unique moteur européen s’éloigne encore un peu plus. Bref, Google peut dormir tranquille, ce n’est pas du Vieux Contient que viendra la menace…

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