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Mozilla recule sur les applications web progressives

« C’est juste un site web qu’on peut installer sur un appareil et utiliser comme une application. » Mozilla donnait, il y a près de dix ans, cette définition des « open web apps ».

La fondation emploie aujourd’hui le terme qui s’est imposé pour décrire cette approche : PWA (applications web progressives). Elle n’a pas changé sa perception : celle d’une solution « universelle » (« Achetez-la une fois, utilisez-la partout ») indépendante des app stores. Elle ne la soutient toutefois plus autant. Du moins sur certains aspects.

La dernière version stable de Firefox l’illustre. Sur desktop, elle retire la prise en charge des SSB (site-specific browsers). Ces derniers constituaient une implémentation partielle des capacités des PWA. Ils permettaient essentiellement de lancer des sites dans des fenêtres individuelles, sans certains éléments comme la barre d’adresse et les boutons de navigation.

Mozilla et les PWA : un chantier peu avancé

Firefox avait du retard sur les principaux navigateurs du marché : pas d’intégration avec les extensions éventuellement installées, impossibilité d’associer des types de fichiers, absence de jonction avec le dock de macOS et le menu Démarrer de Windows, etc. À tel point que les SSB demeuraient expérimentaux, accessibles en activant une option cachée.

Leur principal développeur affirme que les utilisateurs perçoivent peu de valeur sous cette forme. Il qualifie de « confidentielles » les données qui en témoignent, mais assure qu’elles proviennent de tests sur une implémentation « ressemblant beaucoup » à celle vers laquelle allait Mozilla.

Son propos est sans appel : il n’existe actuellement aucune volonté d’intégrer les PWA sur Firefox desktop. Et il est hors de question d’y investir des ressources, même sur la maintenance d’une contribution bénévole.

La déception domine dans les commentaires sur le ticket relatif à la fermeture des SSB. On y trouve à plusieurs reprises l’argument de l’alternative aux applications Electron. Argument que reprend, par ailleurs, Alex Russell, ingénieur de Google qui a posé les jalons des PWA.

Du côté de Chrome, la prise en charge des applications web progressives sur les OS de bureau avait démarré en 2018. Avec Safari, Apple a fait le choix de la limiter au mobile, officiellement pour des raisons de vie privée.

Photo d’illustration © flod / CC BY-NC-SA 2.0

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