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La NSA a les capacités de surveiller 75% du trafic Internet U.S.

Initiatrice du programme PRISM, la NSA (National Security Agency) serait en mesure de surveiller 75% du trafic Internet aux États-Unis, d’après des responsables de l’Agence cités mercredi 21 août par le Wall Street Journal.

Cette proportion est supérieure à celle communiquée par les autorités américaines après les révélations d’Edward Snowden sur PRISM. Le 9 août dernier, la NSA elle-même a déclaré dans un document s’intéresser à 1,6% du trafic Internet mondial, dont 0,025% « sélectionné pour un examen » et 0,00004% effectivement examiné.

Une surveillance « Made in NSA »

Au nom de la sûreté nationale et de la lutte contre le terrorisme, la NSA scrute donc un très large volume de communications électroniques et téléphoniques d’étrangers et de citoyens américains – bien que l’espionnage de compatriotes soit légalement limité –.

Comme d’autres agences du renseignement, la NSA s’intéresse plus particulièrement aux métadonnées qui permettent de qualifier et structurer d’autres données (géolocalisation, durée, fréquences…), mais aussi d’établir des relations avec leurs auteurs.

Dans certains cas, l’Agence de sécurité nationale américaine conserverait le contenu d’e-mails échangés entre citoyens aux États-Unis.

La NSA filtrerait aussi les appels téléphoniques locaux effectués via Internet, rapporte le journal. Ce filtrage, qui vise à mieux lutter contre de potentiels « ennemis étrangers » menaçant le pays, implique la coopération d’opérateurs télécoms restés discrets sur le sujet.

Des pratiques légales ?

Tout comme l’exécutif américain, la NSA affirme que ces pratiques sont légales. Certes des communications de concitoyens peuvent être « recueillies au cours des activités de renseignement » de l’Agence, mais « les procédures sont approuvées par le procureur général et sont conçues pour protéger la vie privée des citoyens des États-Unis », a indiqué au Wall Street Journal une porte-parole de l’organisation.

Pour mener à bien ses missions « légales », la NSA met en oeuvre des programmes aux noms de code variés (Blarney, Fairview, Oakstar, Lithium…) et utilise des algorithmes complexes.

Dès lors que l’agence dispose d’un mandat signé par un juge, conclut le quotidien, elle est en mesure de suivre quasiment tout ce qui se passe en ligne.


Voir aussi

PRISM : Obama confie l’audit au chef du renseignement

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