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Offensive des producteurs contre la musique piratée

Chaque année c’est le même cinéma… A quelques jours de l’ouverture du Midem (marché international du disque), tout ce que la France compte de producteurs et de patrons de maison de disque supplient les autorités d’e^pêcher une fois pour toute le développement de la musique piratée en ligne.

Croisé parmis les croisés, Pascal Nègre, président de la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP) et, accessoirement prédident d’Universal Music, a demandé « une procédure nationale de filtrage de l’accès aux contenus illicites sur internet ». Rien que ça… Une baisse de 10% du marché aux USA? Le p-dg a estimé à 150 millions le nombre de chansons téléchargées chaque mois en France, essentiellement sur des sites illicites. Ce phénomène, ajouté à celui du développement rapide du parc des graveurs de disques et du haut débit (permettant de télécharger des fichiers en quelques minutes), coûterait une forte part de son chiffre d’affaires à l’industrie phonographique. Selon Pascal Nègre les affaires sont en net recul en 2002 (-10% aux Etats-Unis, -20% en Allemagne). Le piratage y est pour quelque chose mais quid de la médiocrité de la production actuelle? Les producteurs souhaiteraient limiter l’activité des réseaux P2P (peer-to-peer) type Kazaa ou LimeWire. « Il est nécessaire de compléter les dispositions prévues par la mise en place, au niveau national et dans le cadre de décisions de justice, de mesures de filtrage de l’accès aux contenus illicites sur internet », a déclaré le patron d’Universal. Marge de manoeuvre étroite Toujours selon lui, « Le rap est la catégorie musicale qui souffre le plus de cette situation », et de citer l’exemple du rappeur Eminem, dont les ventes du dernier enregistrement en France sont d’environ 750.000 exemplaires « alors que son potentiel le place plus près du million d’unités ». Mais la marge de manoeuvre des autorités et des producteurs semble bien étroite. Les différents systèmes de filtrage sont très vite contournés par les internautes et par les sites d’échange. Par ailleurs, le développement massif du haut débit ne fera que renforcer cette tendance. Enfin, les formules d’abonnements payants en ligne imaginées par les Majors ne semblent pas avoir rencontré leur public. Les producteurs vont devoir se résigner, ou baisser franchement le prix de leurs produits.

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