A deux semaines de l‘ouverture de la conférence de Copenhague sur le climat, l’information commence à se diffuser comme une traînée de poudre. Un groupe de hackers a piraté les serveurs de l’unité de recherche sur le climat de l’Université britannique d’East Anglia. La faculté est largement contributrice du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), auteur de rapports sur les conséquence du réchauffement climatique.
Plus précisément, des milliers d’e-mails auraient été dérobés, notamment des conversations entre éminents chercheurs entre 1996 et novembre dernier. Un piratage intrusif « traditionnel » qui intervient à quelques jours du sommet de Copenhague sur le changement climatique qui doit, au minimum, prolonger les accords de Kyoto. De son côté, l’ université a bien confirmé que des informations, même personnelles, avaient été dérobées. Faute de savoir à quand remonte le piratage, l’unité de recherche précise qu’elle ne garantit l’authenticité de ses propres publications les plus récentes…
Reste à élucider le mystère. Si la thèse du piratage téléguidé par une entité pourrait être d’actualité, rien n’est moins sûr. L’hypothèse du coup de publicité pourrait tout aussi être soutenue.
Du coup, des « climato-sceptiques » profiteraient de ce piratage de documents officiels en bonne et due forme pour véhiculer des informations contestant l’influence des activités humaines sur le climat. Cela dit, la conférence mondiale aura bien lieu. Un rendez-vous qui rassemblera 65 chefs d’état ou de gouvernement à Copenhague du 7 au 18 décembre.
Le débat reste donc entier. Sur un sujet aussi sensible que celui du climat, nombre d’affirmations sont à prendre avec des pincettes. Tout comme l’identité de l’éventuel commanditaire du piratage…
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