Microsoft n’est-il pas allé vite en besogne en déboursant 240 millions de dollars pour s’emparer de 1,6% du très hype Facebook ? Cet investissement, qui valorise le site communautaire à 15 milliards de dollars (!) n’est-il pas surévalué ?
A toutes ces questions, Steve Ballmer, président de la firme, répond non. Lors d’une conférence à Bombay (Inde) ce lundi, le patron de Microsoft s’est empressé de souligner que son groupe« n’a pas fait d’erreur ».
Et de poursuivre. « La valorisation de Facebook reste encore à calculer. Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui le site est très, très populaire. Il est donc très important pour un groupe comme le nôtre d’occuper une place prééminente dans ce secteur ».
L’homme n’est néanmoins pas un naïf : « Le fait que Facebook vale dans quelques années 5 milliards de dollars, 15 milliards ou 50 milliards est de l’entière responsabilité de son équipe ».
On comprend bien la manoeuvre: occuper le terrain coûte que coûte et surtout avoir un coup d’avance sur Google qui lorgne également le secteur du web communautaire.
Pour autant, avec seulement 1,6% de Facebook, Microsoft ne pourra pas imposer ses vues, notamment s’il veut intégrer la plate-forme à ses services Live, levier de croissance stratégique pour la firme de Redmond.
Par ailleurs, Google a déjà répliqué en lançant début novembre la plate-forme de développement OpenSocial qui permet de réaliser des applications externes compatibles avec plusieurs sites communautaires.
Le groupe Mountain View a déjà convaincu Orkut, Viadeo, XING, Hyves, hi5, LinkedIn, Friendster et surtout MySpace (soit plus de 200 millions d’utilisateurs) de rejoindre sa plate-forme.
L’objectif est clair: isoler Facebook qui utilise un langage propriétaire en proposant une sorte de standard ouvert qui devrait doper la fréquentation des concurrents de Facebook.
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