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Pour Steve Ballmer, Linux n’est plus un cancer

En juin 2001, Steve Ballmer n’avait pas hésité à qualifier Linux de « cancer ». Pour Windows s’entend, alors que les solutions taillées autour du noyau développé par Linus Torvalds 10 ans plus tôt commençaient à gagner du terrain dans le monde de l’entreprise. Et l’ancien PDG de Microsoft n’a cessé de combattre l’OS Open Source, du moins jusqu’à la signature d’un accord d’interopérabilité avec Novell (Suse Linux) en novembre 2006. Depuis, Steve Ballmer a mis de l’eau dans son vin et s’est expliqué sur ses propos de l’époque.

A l’occasion d’une soirée organisée par le magazine Fortune, mercredi dernier, le théâtral ancien dirigeant a déclaré à Reuters que la menace Linux était maintenant « dans le rétroviseur », mais que sa stratégie était la bonne à l’époque. « [Microsoft] a généré des tonnes de profits en bataillant très bien. Cela était incroyablement important pour le flux de revenus de l’entreprise. »

Ballmer ou la dégringolade de Microsoft

Pourtant, la valeur de la firme de Redmond n’a cessé de perdre de sa superbe au cours du règne de Steve Ballmer. Entre son arrivée en janvier 2000 à la tête de l’éditeur et l’annonce de son départ en août 2013 (effectif un an plus tard), Microsoft a vu sa valeur en Bourse fondre de 40%. Depuis l’arrivée de son successeur, Satya Nadella, en février 2014, les titres ont regagné 50%. Microsoft est aujourd’hui 31e du classement Fortune 500 devant Alphabet (Google), en 40e position, mais derrière Apple (5e) ou IBM (24e). La stratégie hasardeuse de l’éditeur de Windows dans les mobiles lors de la précédente décennie n’a pas non plus joué à la faveur du bilan de Ballmer.

La stratégie d’ouverture vers les plates-formes concurrentes, y compris Linux, du patron actuel de Microsoft n’est certainement pas étrangère à la remontée de l’entreprise. Toujours selon Reuters, Steve Ballmer a d’ailleurs félicité son successeur pour son initiative consistant à préparer une version de SQL Server pour Linux. Mais, tout en saluant le professionnalisme de Satya Nadella, l’ancien PDG explique le rebondissement de Microsoft par… un simple changement de dirigeant. « Le changement de personnalité conduit au changement de perception du marché », a-t-il déclaré. Allez Steve, ne soit pas mauvais perdant !


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