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Après Prism, Microsoft veut régionaliser l’hébergement de données

Après les révélations sur la surveillance massive pratiquée par la NSA américaine et la complicité présumée de la filière IT, les grands noms du secteur cherchent à rassurer. A l’heure où Yahoo demande plus de transparence, Microsoft veut proposer à ses clients internationaux le stockage de données sur des serveurs installés hors des États-Unis, rapporte le Financial Times dans son édition du 22 janvier.

Déjà un réseau de partenaires locaux

« Les gens devraient avoir la possibilité de savoir si leurs données sont soumises aux lois et à la surveillance de gouvernements d’autres pays. Ils doivent avoir la possibilité de faire un choix éclairé concernant l’endroit où se trouvent leurs données », a indiqué au journal financier britannique Brad Smith, directeur juridique de Microsoft.

Les clients de l’éditeur pourront choisir entre ses différents datacenters. Un utilisateur européen pourrait ainsi opter pour le datacenter de Microsoft installé à Dublin, en Irlande, a expliqué Brad Smith.

Il faut noter que Microsoft propose d’ores et déjà un hébergement local dans des pays où il n’a pas de centres de données, et ce via son Cloud OS Network. Ce réseau a été lancé mi-décembre 2013 et regroupe plus de 25 sociétés dans le monde, dont OVH et Capgemini en France.

La localisation de données

Depuis le scandale Prism, la localisation des données est devenue un sujet très sensible. Les enjeux sont à la fois politiques et financiers. L’initiative de Microsoft pourrait pousser d’autres poids lourds américains du Cloud, dont Amazon et Google, à proposer des offres locales alternatives. Et ce d’autant plus qu’ils risquent de perdre des dizaines de milliards de dollars de revenus, à cause du scandale des écoutes de la NSA. Les estimations varient entre 35 milliards (étude ITIF) et 180 milliards de dollars (étude Forrester) d’ici à 2016.

Aux États-Unis, les grands groupes ont appelé le gouvernement américain à réformer les écoutes téléphoniques et la surveillance numérique (Lire : Barack Obama et la NSA : une réforme pour rien ?). Mais certains, parmi lesquels des opérateurs télécoms, préfèrent le statu-quo.


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