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Programme ‘Idées’;Microsoft France joue le patriotisme partenarial

Puisque les néologismes et nouvelles expressions ont le vent en poupe, pourquoi pas chez Microsoft France ? Lancé par Microsoft France en octobre 2005, le programme Idées (Initiative pour le développement économique des éditeurs de logiciels et start-up), vise à ?transformer ces entreprises innovantes en PME rentables et internationales?.

« En France, nous bénéficions d’une excellente situation dans le secteur des logiciels, avec un vivier dynamique d’éditeurs innovants. Notre pays regroupe des écoles mondialement reconnues d’ingénieur ou de mathématiques, et des meilleurs laboratoires de recherche fondamentale, comme l’Inria. Cette combinaison des talents (chercheurs + développeurs + entrepreneurs) génère des éditeurs innovants dont certains ont déjà fait leur preuve, comme Business Objects, Dassault Systems, Ilog, ou encore Cartesis, » analyse Éric Boustouller, président de Microsoft France. ?Avec Idées, Microsoft apporte une petite contribution, croissante, à ces entreprises créatrices de richesse, de valeur, mais aussi d’emploi. Une caractéristique d’autant plus intéressante que ces postes sont bien moins ?délocalisables? que d’autres. Ainsi, Lectra, éditeur logiciel spécialisé dans la mode, a relocalisé ses laboratoires mondiaux dans la région bordelaise, afin d faciliter une collaboration étroite et permanente rentre les talents. ‘

60 millions d’euros levés en un an

Dans le cadre d’Idées, Microsoft apporte trois types d’assistance. Le soutien technologique est incarné par un laboratoire informatique dédié à ces start-ups. Elles peuvent tester et élaborer leurs solutions dans un environnement hétérogène (pas uniquement Microsoft) similaire à celui d’une entreprise. « Plusieurs de nos consultants leur sont dédiés, et nous recherchons aussi l’interopérabilité avec nos technologies, et réciproquement. Nous les soutenons financièrement avec les 15 à 20 partenaires capitaux risqueurs du programme Idées. Enfin, nous leur apportons une aide au marketing et à l’internationalisation, » complète Eric Boustouller.

Quel intérêt pour Microsoft ? « Une contribution sociale, sociétale et économique assez logique. En effet, notre écosystème repose sur des partenaires qui représentent 90% de notre chiffre d’affaires. Nous développons des technologies sur lesquelles ces partenaires bâtissent leurs solutions, contribuant ainsi au déploiement de nos plates-formes. C’est pourquoi notre intérêt consiste aussi à développer le secteur logiciel hexagonal. D’autres comme Cisco ou IBM développent des fonds d’investissement ou entrent au capital de sociétés. Ce n’est pas notre choix, ni la philosophie de Microsoft dans Idées, » souligne Éric Boustouller. Pour résumer, Microsoft entretient au passage son écosystème très rémunérateur. Pour autant, la démarche reste louable, bénéfique et profitable pour tous. D’ailleurs, libre aux concurrents critiques de les imiter. Néanmoins, elle est moins désintéressée que pourraient le faire croire certains propos?

« Bilan : en un peu plus d’un an, 20 sociétés ont déjà levé des fonds pour 3 millions d’euros en moyenne, et 10 d’entre elles ont dépassé le million d’euros de chiffre d’affaires. « Nous avons aussi enregistré des échecs avec deux startups qui ont déposé le bilan. Nous en tirons également les leçons, et cela fait partie du jeu, » reconnaît Eric Boustouller.

Développer l’Idées à l’international en région

Des filiales de Microsoft aux États-Unis ou en Chine notamment, sont très intéressées par cette initiative française. Et Microsoft France annonce aujourd’hui le soutien du programme FBIA (French Business & Innovation Accelerator), assistant les entreprises technologiques dans leur expansion aux États-Unis.

Actuellement, Microsoft a essentiellement ?uvré à Paris et en ile de France. Pourtant, de nombreuses technopoles se montrent très actives et font émerger de multiples talents en région. « Nous souhaitons améliorer le développement du programme Idées dans les autres régions, » annonce Éric Boustouller. « Ainsi, nous avons démarré des actions avec la Mairie de Lyon et des incubateurs, et nous lançons aujourd’hui une initiative similaire avec la ville de Mulhouse. » Au bilan, Microsoft estime sa l’équilibre Paris/Province à 70/30, et annonce viser l’équilibre le plus tôt possible.

« Ce patriotisme partenarial devient une nécessité ! » lance le président de Microsoft France, « Microsoft aussi a bénéficié du sillage de grands éditeurs comme IBM ou Xerox. Tout comme Apple a pu aussi profiter du sillage de Xerox ! » Un petit coup de griffe au passage? ça soulage.

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