Dans le cadre du projet Andromède, qui vise à constituer une plate-forme française de services cloud, SFR et Bull ont concrétisé leur alliance ce mercredi avec la société Numergy. Réponse expéditive du tandem Orange – Thales, qui contre-attaque avec l’alternative Cloudwatt.
Cette structure est montée à l’appui d’un financement de 225 millions d’euros. En qualité d’investisseur majoritaire avec 100 millions d’euros mis sur la table, Orange récupère 44,4 % des parts de cette coentreprise. Thales, qui a contribué à hauteur de 50 millions d’euros, s’octroie 22,2 % du capital. Le tiers restant revient à la Caisse des Dépôts, qui a débloqué 75 millions d’euros – la même somme que celle concédée à SFR et Bull – via le Fonds national pour la société numérique (FSN), sollicité dans la lignée du volet numérique du « Grand emprunt » (« Investissements d’avenir »).
Cloudwatt exercera sous la présidence de Patrick Starck, anciennement dirigeant chez HP, passé successivement par les maisons Compaq et CA Technologies. La société déploiera une infrastructure de cloud computing qui devrait concerner aussi bien les secteurs public et privés, initialement à l’échelle nationale, mais avec des visées d’envergure européenne.
L’ensemble pourrait notamment servir les besoins de la sécurité civile, bancaire, voire militaire, avec en prime une distanciation vis-à-vis des prestataires américains (Amazon, Google, Microsoft, etc.), soumis au Patriot Act.
Orange, pas plus que Thales, n’a pour l’heure évoqué les tenants et aboutissants de l’offre à venir. Mais la plate-forme devrait s’articuler autour de serveurs virtuels proposant des solutions de stockage, de gestion du réseau et de déploiement applicatif à la demande, sur le modèle de l’IaaS (Infrastructure as a Service), celui-là même qu’utilisera Numergy.
Un objectif, « accompagner [les entreprises] dans leur mutation », explique Patrick Starck. Et d’ajouter : « Le cloud computing, […] chaque entreprise doit se l’approprier pour innover, croître et se démultiplier. » Point de vue partagé avec le rival Numergy, qui s’est vu accorder l’estampille du gouvernement à l’appui d’une promesse : « faire du numérique un levier essentiel de la compétitivité des entreprises ».
À noter que le duo Orange – Thales était à l’origine un trio, jusqu’à la défection, en décembre dernier, de Dassault Systèmes, pour des divergences stratégiques.
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