IBM vient de présenter les résultats de son premier trimestre 2015. La firme d’Armonk a réalisé un chiffre d’affaires de 19,6 milliards de dollars, en baisse de 12 % sur un an. Big Blue argue toutefois que cette baisse est pour deux tiers due à la montée du dollar et pour un tiers à l’abandon du marché des serveurs x86.
En données corrigées, le chiffre d’affaires d’IBM se veut donc stable sur un an. Stable, mais en dessous des attentes des analystes. Chose qui n’a toutefois pas inquiété les marchés financiers, puisque l’action terminait hier en hausse de 3,42 %, à 166,16 dollars. Hausse qui s’est confirmée dans les échanges après séance.
Il est vrai que si le chiffre d’affaires est plutôt décevant, le bénéfice net en données corrigées reste bon : 2,9 milliards de dollars, +4 %. L’influence du dollar se fait toutefois sentir. En données publiées, c’est en effet un bénéfice en baisse de 5 %, à 2,4 milliards de dollars, qui est réalisé. Le gain par action reste dans le vert : stable à 2,44 dollars en données publiées ; +9 %, à 2,91 dollars, en données corrigées. Plus que ce qu’avaient prévu les analystes.
Les activités Cloud connaissent une croissance accélérée, avec +60 % de CA sur un an. IBM estime que le rythme actuel des revenus tirés du Cloud est maintenant de 3,8 milliards de dollars. Autre activité phare, les mainframes System z, dont le chiffre d’affaires a plus que doublé sur un an (+118 %). Un succès massif, lié sans aucun doute à la sortie récente du z13 (voir l’article « IBM dévoile le z13, un mainframe taillé pour la mobilité et le Cloud »). Mouvement plus modéré, mais sensible, pour l’analytique, avec une hausse de 12 %.
« Notre taux de croissance sur les secteurs stratégiques a accéléré, ce qui démontre la puissance de nos offres dans ces nouvelles opportunités, qui contribuent à l’amélioration de nos recettes », constate Virginia Rometty, CEO de la firme. C’est globalement exact, hormis peut être sur le marché des serveurs Power, dont les ventes sont passées sous silence. Nous saurons tout juste qu’elles sont globalement stables par rapport à Q1 2014.
IBM poursuit donc sa transition, avec un certain succès dans le monde du Cloud, du Big Data et de l’analytique. Les serveurs Power, appelés à remplacer l’offre x86 de Big Blue, semblent toutefois avoir bien du mal à décoller. Sans aucun doute la faute au mouvement OpenPower, qui vise à étendre cette technologie à d’autres constructeurs, mais qui tarde encore à monter en puissance. Le succès des mainframes ne trouve donc pas encore d’écho dans le monde des serveurs traditionnels.
La firme maintient ses objectifs sur l’année, à savoir un niveau de liquidités stable et un gain par action compris entre 15,75 et 16,50 dollars. Une légère hausse par rapport aux 15,59 dollars réalisés sur 2014.
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