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Ruptures IT dans la chaîne d’approvisionnement des GI’s en Iraq

Les GI engagés en Iraq manquent de carburant, de lubrifiants, d’explosifs. Plus inquiétant pour le moral des troupes, les munitions et même la nourriture viennent à manquer. Et selon certains observateurs, les militaires américains sont parfois contraints de trouver sur place, dans les stocks laissés par la défunte armée iraquienne, des ressources de base comme les lubrifiants et les explosifs.

En cause, des ruptures dans la chaîne d’approvisionnement (supply chain) qui pourtant, selon les termes des autorités américains, bénéficie des meilleurs technologies et de la meilleure organisation au monde ! Depuis la seconde guerre mondiale, l’armée américaine a adopté une stratégie qui fait sa force : c’est par l’arrière que l’on gagne une guerre, d’où les énormes efforts financiers consentis au profit de l’équipement, des stocks, des moyens matériels et humains, en un mot, l’intendance. Mais aujourd’hui, l’énorme machine est grippée, l’intendance ne suit plus. Un sacré b? qui pénalise 150.000 soldats et ne suffit plus à gérer plusieurs millions de références ! Selon le colonel Gregory Fontenot, co-auteur de On Point, un rapport de 542 pages – commandité par l’US Army – qui pointe du doigt certains disfonctionnements de sa logistique, « le plus grand et simple problème provient des communications« . L’armée américaine s’est dotée des meilleurs équipements dans les dernières technologies. Or, une large part des problèmes rencontrés sur le terrain provient des réseaux de communication et du système d’identification par radio RFID (radio frequency identification technology). Pour renverser la machine, l’US Army serait en cours de remplacement de 13 systèmes logistiques centraux, et d’abandonner ou tout du moins de revoir des milliers d’applications logicielles centralisées sur une adaptation spécifique d’une solution SAP. Cette solution a été déployée à la veille de la déclaration de la guerre en Irak. Sans doute trop tôt ! Mais surtout, elle est basée sur une infrastructure réseaux et télécoms qui répond aux normes américaines. Mais pas à celles irakiennes, sur lesquelles les stratèges de la logistique comptaient s’appuyer, et qui d’ailleurs brillent par leur absence. De même, le système RFID est basé sur l’utilisation de puces de marquages lues en local et transmises par satellite. Sauf que pris de vitesse, l’intendance n’a eu ni le temps de marquer ses marchandises, ni d’équiper ses équipes. Ce qui laisse aujourd’hui planer de nouvelles inquiétudes, les liaisons ‘wireless‘ ne sont pas considérées comme étant sécurisées ! En attendant, la logistique est revenue sur un système classique, qui ne fonctionne pas en réseau, mais qui a fait ses preuves? dans les années 1960 et 1970 !

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