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Sauvegarde et restauration : qui se distingue sur ce marché morcelé ?

À la VM, au socket, à l’agent, au téraoctet… Attention à bien comprendre les implications à long terme des différents modèles de facturation. Cette alerte est signée Gartner. Elle figure dans le Magic Quadrant 2021 des solutions logicielles de sauvegarde et de restauration (côté datacenter).

On nous y dépeint un marché assez fragmenté au niveau du contenu des offres. Que ce soit sur la prise en charge du SaaS, des bases de données, du multicloud, du tiering ou encore des conteneurs. Sur treize entreprises classées, six apparaissent dans la catégorie des « leaders ».

Chez Cohesity, la brique sauvegarde/restauration se nomme DataProtect. Elle repose sur la plate-forme Helios. Parmi les derniers éléments ajoutés, il y a la le backup d’Amazon RDS et Aurora, le DR pour les environnements VMware et la récupération instantanée des bases de données Oracle.

Gartner salue la simplicité d’usage de DataProtect. Il accorde également un bon point à la marketplace associée. Ainsi qu’à la gestion unifiée autour d’Helios.  C’est moins bien, en revanche, concernant le coût de sauvegarde des instances IaaS (besoin d’un cluster à trois VM). Même chose pour la qualité du code : à son lancement, DataProtect a présenté un certain nombre de problèmes, connus ou signalés ultérieurement.

Attention aux dépendances

Le « problème qualité » se retrouve chez Commvault. La conséquence, entre autres, d’un point plus positif : la cadence des mises à jour de Metallic. Cette technologie SaaS s’est dernièrement enrichie de capacités de sauvegarde de HANA, de Salesforce et de Kubernetes. Elle complète, au portefeuille du fournisseur américain, les appliances HyperScale X et la suite logicielle Complete Data Protection. Cette dernière, au même titre que Metallic, bénéficie d’un bon point pour sa couverture effective des principaux clouds publics. Gartner  ajoute la flexibilité du déploiement. Il est moins positif concernant les prix : élevés par rapport à la concurrence, y compris sur la maintenance. Il y a aussi, pour HyperScale X, un effet de dépendance, l’offre étant fondée sur le Linux de Red Hat.

Chez Dell EMC, la « marque ombrelle », c’est Data Protection Suite. Elle regroupe Avamar, NetWorker et PowerProtect Data Manager (lequel supporte depuis peu les workloads invités sur AWS et GCP).
Qui dit Dell EMC dit proximité avec VMware. Cela se ressent au niveau de l’intégration avec vSphere, vRealize et Tanzu. Gartner salue aussi la cohérence vis-à-vis de l’offre de stockage de Dell EMC. Et les capacités de protection des sauvegardes qu’apporte Cyber Recovery.
Comme chez Cohesity, il existe une certaine dépendance à des fournisseurs tiers. En particulier pour les environnements OpenStack et la restauration de produits Microsoft (Exchange, SharePoint, SQL Server). Autre point négatif : la complexité du catalogue de solutions on-prem… qui se retrouve au niveau des solutions cloud.

Sauvegarde : le coût du cloud

Du côté de Rubrik, on se distingue, comme Cohesity, par la simplicité d’usage – et les possibilités d’automatisation. Bon point également pour la prise en charge des bases de données (NoSQL compris, avec l’offre Mosaic). Ainsi que pour les capacités de gestion qu’offre la plate-forme SaaS Polaris.
Autre point commun avec Cohesity, et il est négatif : le coût de protection du cloud public (cluster de 4 VM nécessaire). On y ajoutera l’absence de backup pour Google Workspace et Salesforce.

Sur son Availability Suite, Veeam a notablement progressé ces derniers temps dans la prise en charge des services AWS (RDS, Outposts, DR multirégional…). Gartner souligne sa transparence sur les coûts pour la sauvegarde d’instances chez cet hyperscaler, comme sur Azure. Autres points de satisfaction : le support technique et les capacités de restauration instantanée – en l’occurrence, pour VMware, Hyper-V, les NAS, les bases Oracle et SQL Server. Les déploiements à grande échelle peuvent cependant s’avérer complexes à gérer. Il manque par ailleurs une déduplication, ce qui pousse à s’appuyer sur des appliances tierces pour abaisser les coûts de stockage. Également absente est la capacité à gérer automatiquement les niveaux d’accès (chaud-froid) chez les CSP.

Veritas a justement avancé ces derniers temps sur la prise en charge des niveaux d’accès, en particulier sur Azure. Gartner le crédite de bons points sur l’automatisation (plus de 500 API), les sauvegardes vers le cloud et la couverture fonctionnelle (OS, hyperviseurs, CSP, baies de stockage) de son offre NetBackup. On ne peut pas en dire autant sur le support technique. Idem pour la gestion des analyses de sécurité et pour la lisibilité du portefeuille d’appliances.

Illustration principale © Andrey Kuzmin – Adobe Stock

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Clément Bohic

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