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VOD et IPTV ne tueront pas la télévision traditionnelle

L’essor du Web dans les habitudes consommateurs est-il une chance ou une menace pour les médias traditionnels ? Cette question est dans tous les esprits depuis déjà quelques années. Car le temps libre n’est pas extensible et l’usage d’Internet rogne mécaniquement du temps et de l’audience sur les autres médias.

L’émergence de la TV par Internet (IPTV) qui permettra à terme de se créer une télévision personnelle et non-linéaire, c’est-à-dire en dehors des grilles de programmes imposées par les réseaux TV traditionnels, et de la vidéo à la demande (VOD) devraient amplifier ce phénomène de transfert de temps d’usage, estiment de nombreux observateurs.

Mais selon une étude de CA Cheuvreux, ce transfert ne devrait pas être si important que celà car la TV classique a encore un grand rôle à jouer. En d’autres termes, l’essor de l’IPTV et de la VOD ne remettra pas en cause le modèle économique de la TV classique. En tout cas à court terme. Les NTIC constituent avant tout une opportunité, souligne l’auteur.

« Les opérateurs historiques, ceux qui ont des marques et des contenus, vont bénéficier des évolutions technologiques plutôt que d’en pâtir », a expliqué Arnaud Frérault, l’analyste média de CA Cheuvreux lors d’une présentation à la presse.

Ainsi« le téléchargement d’émissions (podcast), qui était vu comme une grosse menace pour les radios, s’est révélé une formidable opportunité. D’un média de direct-live, la radio est devenue, en plus, un média de différé, de catalogue », note-t-il.

« La vidéo à la demande ne tuera pas la télévision payante car les abonnés restent surtout motivés par les événements sportifs. La télévision mobile ne cannibalise pas l’audience, elle vient se greffer sur l’audience déjà existante, elle rajoute de l’audience. (…) L’ADSL fournit des abonnés supplémentaires à la télévision à péage », ajoute-t-il.

Et d’expliquer: « La télévision commerciale restera un événement, l’équivalent de la place du village auparavant, et ne sera pas concurrencée par une télévision sur mesure, à la demande », prédit-il.

La multiplication des chaînes aura, certes, un impact sur la part d’audience d’une chaîne comme TF1 qui ne captera plus que 25% de l’audience d’ici trois à 4 ans et non plus 32% mais TF1 « conservera la moitié du marché de la publicité « , car elle seule sera à même de toucher une audience de masse.

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