À l’instar des PC Windows, les agents malveillants n’ont cessé de progresser dans l’univers de la mobilité. Ce qui n’est pas vraiment une surprise se voit confirmé par le rapport de sécurité 2012 du fournisseur de services mobiles NQ Mobile, réalisé à partir des données collectées par ses soins et les observations de plus de 250 experts (développeurs, scientifiques, professionnels) dans le monde.
Résultat, le nombre de smartphones Android infectés frôlait les 33 millions dans le monde en 2012, contre moins de 11 millions en 2011.
« L’une des plus importantes et profitables tendances pour les cybercriminels en 2012 a été de combiner logiciels malveillants mobiles avec des techniques d’ingénierie sociale (phishing et smishing [la version hameçonnage pour les SMS, NDLR]) pour accéder aux informations financières des utilisateurs », notent les auteurs du rapport.
65% des logiciels malveillants sont considérés comme indésirables (PUP pour Potentially Unwanted Programs). Accès aux droits administrateur (Root exploit), logiciels espions, chevaux de Troie, publicités omniprésentes constituent l’essentiel de ces PUPs.
Si la majorité des maliciels circule en Chine (25%), Inde (19%) et Russie (18%), l’Arabie Saoudite (9,6%) et les États-Unis (9,8%) ne sont pas épargnés. Aucune donnée pour la France, ou l’Europe, n’est hélas avancée.
Si, en Amérique du Nord, NQ reconnaît que les cas d’infection n’ont pas véritablement progressé en 2012, le fournisseur estime que le terrain est aujourd’hui prêt pour des attaques plus massives.
Plusieurs points amènent à cette analyse. D’abord 39% des utilisateurs sont encore sous Android Gingerbread, une version dépourvue des dernières mises à jour de sécurité.
Ensuite, 58% des possesseurs de smartphone ont entre 13 et 17 ans. Une population plus apte que la moyenne à télécharger applications et contenus non fournis par Google Play et, donc potentiellement, vecteurs de malwares.
Enfin, seuls 52% des Américains sécurisent l’accès à leur téléphone. C’est donc, en cas de vol, la porte ouverte aux données personnelles des 48% qui ne protègent pas leur terminal.
NQ note néanmoins qu’iOS n’est pas non plus à l’abri des menaces avec des applications gratuites qui ont tendance à collecter plus de données de l’utilisateur que sur d’autres plates-formes.
La sécurité des smartphones devient donc un enjeu majeur. À défaut d’antivirus et autre logiciel de protection, le bon sens reste la première des défenses : ne pas installer d’applications qui réclament des droits ou accès injustifiés, ne pas répondre à des SMS/e-mail de provenance inconnue, etc.
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