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99% des salariés utilisent le web 2.0 sans autorisation

« Explorer le désir d’innovation des salariés et leur place dans le monde du travail. » En voilà une drôle d’idée pour le géant de Mountain View, Monsieur Google. Une drôle d’idée pour celui qui semble déjà avoir tout compris à l’innovation en entreprise. Google « offre » en effet à ses ingénieurs 20% de leur temps de travail pour développer leurs propres idées. De ces 20% de temps de travail libéré sont ainsi sortis quelques très beaux projets : Google News, Maps, Gmail, Google Moon…

La société Future Foundation a été chargée par Google Enterprise (voir son blog officiel ) de réaliser un sondage sur «l’avenir du travail»*. Interrogés sur leur (dés)amour du travail, leur motivation, leur rapport à la création et aux nouvelles technologies… ces salariés confirment, en dépit de fortes disparités d’un pays à l’autre (de la France au reste des pays notamment) les clés du futur en entreprise.

66% des français interrogés pensent que le travail n’est pas une fin en soi

Si cette étude est commandée par le géant de l’informatique, elle peut être reprise de manière plus générale par un certain nombre de sociétés dans ce secteur. Exemple avec ce résultat : « 66% des français* pensent que le travail n’est pas une fin en soi ». A cette question, le Japon, l’Allemagne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ne dépassent pas les 40%.

Selon Christophe Jouan, p-dg de la société anglaise Future Foundation, ce « désamour » proviendrait surtout du fait que notre (vieille) France reste attachée à son système traditionnel. Tout en paradoxes, elle apprécie « les bonnes relations entre collègues » mais prévoit que le télétravail prendra de plus en plus de place. « Très peu de salariés travailleront dans un bureau dans l’avenir », affirment les sondés français.

Un désamour également lié à des raisons financières. A presque 80%, loin devant les autres pays, les salariés interrogés estiment « que la plupart des systèmes de récompense actuels ne sont pas équitables » et que l’innovation devrait, d’abord, se récompenser financièrement. Récompense qui va, de pair, martèle Christophe Jouan, « avec la reconnaissance morale ».

Un salarié sur deux « adore » utiliser de nouvelles technologies

Ce désamour entraîne une baisse de productivité et « des hésitations face aux innovations », continue le p-dg de la société d’études. Salariés comme exécutifs sont mis en cause. A la question, « mon employeur a-t-il mis en place un système pour permettre aux salariés d’apporter des idées? », les pays interrogés atteignent au moins 40% de réponses positives. A peine 20% pour la France.

Par contre, l’Hexagone abonde dans le sens des autres pays sondés par rapport aux nouvelles technologies. Comme les Allemands, les Britanniques, les Américains et les Japonais (en queue de peloton), les Français estiment à plus de 60% que « les nouvelles technologies ont facilité [leur] vie professionnelle ». Ils vont même plus loin! « Enthousiaste », presque un salarié sur deux « adore » utiliser de nouvelles technologies et croit que leur influence « favorisera l’innovation ».

99% utilisent au moins une technologie 2.0 non autorisée durant le travail

L’innovation, la clé du succès donc, mais tout reste à faire dans ce domaine si l’on en croit les directeurs des systèmes d’information (DSI) interrogés. Ils donnent en effet un chiffre qui fait mal à l’entreprenariat national: moins de 50% d’entre eux (parmi les pays sondés, seuls les Américains caracolent avec 80%) estiment que l’entreprise réalise son potentiel technologique. En trois mots : peux mieux faire ! Les salariés français n’y croient pas non plus, ils sont à peine 30% à penser que leur « employeur investit suffisamment dans la technologie pour équiper [leur] société en prévision de l’avenir ».

L’avenir? « Question peu habituelle », explique Christophe Jouan. L’avenir, « les français, le voient plus souple ». Ils espèrent à 31% obtenir des horaires de travail plus souples et à 21% travailler depuis [leur] domicile. Selon Future Foundation, les nouvelles technologies, comme ces deux points, sont des clés à saisir pour améliorer la productivité de l’employé, et par là-même, l’estime, l’amour, qu’il porte à son emploi et à son entreprise.

Et en parlant de souplesse et de nouvelles technologies, devinez combien de salariés utilisent au moins une technologie web 2.0 non autorisée sur leur lieu de travail ? Le résultat est sans appel : ils sont 99% à les pratiquer. La « collaboration » via les réseaux sociaux, encore une notion clé…

* tous les chiffres et pourcentages avancés dans cet article sont issus de l’étude réalisée par la société anglaise Future Foundation. Cette étude porte sur 3500 salariés (cadres et dirigeants) issus de 5 pays : France, Grande-Bretagne, Japon, Etats-Unis et Allemagne.

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