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A quels jeux joue la Bourse ?

Les valeurs technologiques ont été particulièrement touchées par la vague de désengagements qui met fin à une semaine pourtant globalement positive. A la fermeture de la Bourse de Paris, vendredi, l’indice CAC40 a perdu 1,13% à 3.457,14 points. Sur la semaine, l’indice a lâché 0,94%. Dommage, car les conditions étaient réunies pour qu’il puisse se maintenir au dessus de la barre des 3.500 points ! A New York, la Bourse de Wall Street termine la semaine sur un repli. Le Dow Jones recule de 0,69% à 9.862,68 points sous l’effet des chiffres du chômage, amplifiés par Intel sur le Nasdaq, l’indice des technologiques recule de 1,57% à 1.937,82 points. Sur la semaine, le DJ est resté quasiment étale, progressant de 0,8%, tandis que le Nasdaq a perdu 1,15%. Positif mais pas suffisant pour la Bourse US Paradoxe : alors qu’Intel révise ses prévisions trimestrielles en légère hausse, un second relèvement, presque un ajustement, a fait suite à une première révision jugée très positive. L’annonce déçoit le marché qui en attend toujours plus et ne sait pas mesurer sa réaction. L’annonce est positive, mais entraîne le marché boursier à la baisse ! Il en va de même avec les chiffres du chômage: l’économie américaine a créé 57.000 emplois en novembre, faisant reculer le taux de chômage de 6% à 5,9% de la population active. Un chiffre positif, meilleur qu’attendu puisque les économistes tablaient sur l’équilibre à 6%, mais qui encore une fois déçoit le marché boursier américain qui en veut toujours plus. <p<Quant aux commandes industrielles, elles ont progressé de 2,2% aux Etats-Unis en octobre, mais la ‘bonne’ nouvelle est passée quasiment inaperçue aux yeux des investisseurs. A croire que ceux-ci se sont mis des ?illères, ou qu’ils mutent en se dotant d’une membrane qui les rend perméables aux seules incitations négatives ! Qui sortira le dollar de sa spirale baissière ?

Le dollar semble être entré dans un cycle infernal et interminable face à l’euro. En une semaine, l’euro a gagné 2 cents, passant vendredi au dessus du seuil des 1,20 dollar, une première historique depuis le lancement de la monnaie unique au premier janvier 1999. Qu’est-ce qui pourra stopper la spirale baissière ?

Depuis le mois de mars, la monnaie européenne a gagné 40% face au dollar, transformant un rééquilibrage attendu après la chute enregistrée fin 2000 en une tempête qui surprend par son ampleur, d’autant que les indicateurs de l’économie américaine sont au vert. Alors ? Eh bien la monnaie américaine souffre d’un mal boursier qui ne cesse de s’amplifier depuis quelques années : malgré les indices encourageants, la parole reste aux augures pessimistes ! Même si tout démontre que les choses changent positivement, une seule voix négative suffit pour que tous suivent ! Mais ici, le phénomène se double d’un environnement gouvernemental qui risque de prolonger la crise pendant longtemps. Alors que l’administration Clinton avait abandonné la Maison Blanche avec une bilan budgétaire positif, son successeur, faisant fi des avis d’économistes éclairés, a plongé, et pour longtemps, les Etats-Unis dans une crise budgétaire d’une ampleur incroyable. En trois ans, le déficit budgétaire américain a atteint des fonds abyssaux, auxquels la reprise contribue en alourdissant la balance commerciale. Ils sont maintenus aussi par la Réserve fédérale qui tarde à relever ses taux directeurs, au point qu’un nouveau point d’équilibre pourrait être atteint à 1 euro pour 1,30 à 1,40 dollar, et pour longtemps. Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi George W. Bush a levé les taxes douanières sur l’acier, et pourquoi aussi son administration a laissé partir sa monnaie, suffisamment pour que le reste du monde, et l’Europe en particulier, finance la reprise américaine et une petite, très petite partie de ses dépenses !

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