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L’AI Alliance fera-t-elle mieux que l’AI Alliance ?

Une « communauté internationale de développeurs, de chercheurs et d’utilisateurs pour faire avancer l’IA ouverte, sûre et responsable ». Ainsi se décrit l’AI Alliance. En tout cas celle officiellement née cette semaine.

La gouvernance n’est pas encore formellement établie. IBM et Meta apparaissent toutefois comme les têtes de pont, « en collaboration » avec une cinquantaine d’autres membres.

Cette AI Alliance a une coloration très anglo-américaine, en particulier au rang des fournisseurs technologiques. Intel et AMD en sont ; pas NVIDIA. Dell, Oracle et ServiceNow, entre autres, ont aussi rejoint le cercle.

Ni Amazon, ni Google, ni Microsoft, les trois « poids lourds » du cloud d’infrastructure, ne font partie de l’alliance. Ils y sont néanmoins liés indirectement, à travers le Partenariat sur l’IA (Partnership on AI).
Cette organisation à but non lucratif « s’intéresse aux questions les plus importantes concernant notre futur avec l’IA ». L’une de ses dernières productions est un guide de déploiement des modèles de fondation. Son travail s’organise en programmes : recherche inclusive, intégrité des contenus, travail et économie, transparence et responsabilité, etc.

L’AI Alliance a défini quatre points focaux :

– IA responsable
– Modèles de fondation ouverts
– Écosystème hardware
– Compétences, éducation et recherche

Le premier volet impliquera le développement de benchmarks et de standards d’évaluation. Ainsi que de « ressources pour accompagner l’usage de systèmes d’IA à l’échelle ». Parmi ces ressources, il y aura un catalogue d’outils « de confiance ».

Les membres de l’AI Alliance sont à l’origine d’outils comme MLPerf, LangChain, LlamaIndex. De frameworks comme PyTorch, Transformers, Diffusers et Ray. De modèles comme LLaMA 2, Stable Diffusion, StarCoder et BLOOM.

Côté académique, pas de Stanford, ni de Harvard. Yale, Cornell et Berkeley sont, en revanche, de la partie. Comme l’université de Tokyo, l’Imperial College de Londres et l’École polytechnique fédérale de Lausanne. On aura noté la participation du CERN et de la NASA.

Une AI Alliance peut en cacher d’autres

Bien des organismes se sont déjà montés sous la bannière AI Alliance. On doit l’un d’entre eux à la Commission européenne. Lancé en 2018, il a d’abord piloté les travaux d’un groupe d’experts. Celui-ci a notamment produit des lignes directrices d’éthique. Ainsi que des recommandations qui ont ouvert la voie à l’AI Act. Sa dernière assemblée générale s’est déroulée en novembre à Madrid.

Les Nations unies ont aussi leur AI Alliance, « pour le progrès environnemental et social ». Fondée en 2021, elle prend la forme d’un partenariat public-privé, avec le Partenariat mondial pour les données du développement durable… et NVIDIA. Son champ d’activité touche pour le moment à l’Afrique. Il est question d’ouvrir des programmes similaires en Amérique latine et en Asie du Sud-Est.

Toujours au niveau international, une AI Alliance s’est développée à l’initiative du land allemand du Bade-Wurtemberg. Pensée comme un réseau de partage d’expérience et de bonnes pratiques, elle associe l’Ontario, le Québec, la Suisse, le Brabant-Septentrional (Belgique), Dubaï, Leeds (Angleterre) et Pittsburgh (États-Unis).

Au niveau national, l’Écosse, par exemple, a mis sur pied son AI Alliance dans le cadre de sa stratégie pour l’intelligence artificielle. En Allemagne, dans le land de Rhénanie-Palatinat, une dizaine d’universités se sont alliées sous la même bannière.

Récemment, une AI Alliance a pris corps entre des opérateurs télécoms. En l’occurrence, SK Telecom (Corée du Sud), Singtel (Singapour), Deutsche Telekom (Allemagne) et e& (Émirats arabes unis).
Des acteurs de l’éducation se sont aussi réunis outre-Atlantique sous la houlette d’InnovateEDU (organisation à but non lucratif).

Illustration générée par IA

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