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Andromède au secours du cloud computing européen

Annoncé en début d’année dans le cadre du « programme d’actions pour diffuser les usages du web 2.0 dans les entreprises », l’Etat veut favoriser en France le développement de nouveaux usages autour des technologies numériques en général, et de l’informatique déportée en particulier. Une invitation à laquelle Orange, Thales et Dassault Systèmes ont répondu en décidant de se regrouper au sein d’un projet d’alliance autour du cloud computing, rapporte les Les Echos (21/09).

Ces trois industriels ont décidé de fonder une entreprise commune dédiée au cloud. Andromède, le nom de la nouvelle entité, ouvrira officiellement ses portes le 1er novembre prochain. Un nom mythique lancé un jour de fête religieuse pour qualifier une technologie d’avenir. Andromède sera détenu par les trois entreprises fondatrices et par l’Etat français qui y injectera 135 millions d’euros, par l’intermédiaire de la Caisse des Dépôts et Consignations, issus des 4,5 milliards d’euros attribués dans le cadre du Grand Emprunt (investissements d’avenir). Cette participation lui permettra d’obtenir un tiers des droits de vote au conseil d’administration d’Andromède tandis que France Telecom et Dassault Systèmes disposeront de 26,7 % des pouvoirs de décision (avec 60 millions d’euros d’apport chacun) et Thalès 13,3 % des droits (30 millions investis).

Un enjeu stratégique pour la France et l’Europe
Jouer la carte du regroupement autour de ce projet numérique innovant qu’est le cloud représente un véritable enjeu stratégique pour la France et l’Europe : être capable de proposer un modèle qui tient la route face à des grands noms de l’informatique déjà bien investis dans le cloud computing, comme Amazon, Google ou Microsoft, rapporte ITespresso.fr.

Selon des documents remis aux comités d’entreprise des trois industriels, tout l’enjeu autour d’Andromède est de ne pas « laisser à des acteurs non européens l’accès aux données stratégiques des entreprises françaises et européennes et de leur transférer la responsabilité de la sécurité et de la fiabilité de nos systèmes », soulignent le quotidien économique. Ce qui n’empêche pas Orange de passer des accords technologiques autour du cloud avec des entreprises américaines, Cisco et VMware en premier lieu.

Accords technologiques qui, au passage, permettront à Andromède de « concevoir, bâtir et opérer une infrastructure de ‘centrale numérique’ de confiance et sécurisée, au service de la compétitivité de l’économie et de la société française, à vocation européenne ». La bataille promet d’être rude tant le retard de la France est grand en la matière. De son côté, Bull a préféré s’allier à l’américain CA Technologies pour construire ses offres cloud. Un signe qui ne trompe pas?

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