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D’Apple Silicon à RISC-V, Linux 6.4 fait dans la diversité

Linux sur les derniers Mac ? Que ce soit pour profiter du contrôleur USB, du Wi-Fi ou du trackpad, le projet Asahi reste la meilleure option.

La prise en charge au niveau du noyau progresse néanmoins. La version 6.4, qui vient de faire son entrée, comporte, dans son DeviceTree, les machines dotées du SoC M2.

Le niveau de prise en charge est comparable au SoC M1 (NVMe, GPIO, IOMMU, cpufreq…). Faute d’une gestion du SMC, le Wi-Fi – comme le Bluetooth – n’est pas encore utilisable. Il l’est en revanche désormais sur les M1 Pro et Max. La sortie vidéo ne fonctionne pas sur le Mac mini M2.

Les ordinateurs dotés de puces M2 Pro et Max (Mac mini 2023 et MacBook Pro 14 et 16 pouces 2023) ne sont pas encore dans le DeviceTree.

Linux 6.4 gère l’hibernation sur RISC-V

Toujours dans la catégorie processeurs Arm, on aura relevé la prise en charge de la 4K pour le pilote DRM Rockchip et du 10 bits pour celui de MediaTek. Ainsi que l’intégration du driver Qualcomm QAIC destiné aux cartes accélératrices Cloud AI.

Côté AMD, le noyau Linux 6.4 gère le bus CDX, qui permet aux APU de contrôler des FPGA. Il ajoute aussi une extension au pilote P-State, sous la forme d’un « mode autonome » censé améliorer la gestion des performances. À noter également la prise en charge de la pagination à 5 niveaux dans le pilote IOMMU. À la clé, la possibilité d’adresser jusqu’à 4 Pio de mémoire physique… à condition que l’IOMMU et le CPU la gèrent tous deux.

Côté Intel, le noyau Linux 6.4 ajoute le support des PPIN (Protected Processor Inventory Number) sur les Xeon Emerald Rapids (5e génération). Ainsi que de l’EDAC (détection et correction des erreurs) pour les futurs Xeon Sierra Forest, prévus pour 2024. Le LAM (Linear Address Masking) fait par ailleurs son entrée. Il permet, dans les grandes lignes, de stocker des métadonnées dans les pointeurs en userspace.

Des progrès, il y en a aussi RISC-V, avec la prise en charge de l’hibernation. Et sur une architecture qui s’en inspire, mais qui dérive de MIPS : LoongArch. Développée en Chine dans le cadre d’un partenariat public-privé, elle bénéficie, avec Linux 6.4, d’améliorations en matière de gestion de la mémoire.

Sur le volet stockage, on mentionnera :

– Améliorations sur EROFS, le système de fichiers en lecture seule de Huawei pour les appareils Android
– Meilleure gestion des erreurs et de la journalisation de dossiers sur Btrfs
– Ajout du support de RPC avec TLS dans le serveur NFS, en alternative à Kerberos
– Optimisation du sous-système io_uring pour les écritures multiples (pour le moment sur ext4 et XFS)

Photo d’illustration © Julien Tromeur – Adobe Stock

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