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Atempo : du French Tech 120 au redressement judiciaire

« Les pouvoirs publics comptent désormais sur nous pour être un des champions dont la France a besoin pour assurer sa souveraineté […] ». Ainsi Luc d’Urso avait-il commenté la sélection de sa société Wooxo-Atempo pour la première promotion du programme French Tech 120. C’était début 2020.

Quelques mois plus tard, l’entreprise allait obtenir, lors du FIC, le label France Cybersecurity pour ses solutions de protection et de gestion des données.

Les dernières nouvelles sont moins reluisantes. Le tribunal de commerce de Marseille vient, en l’occurrence, de prononcer la mise en redressement judiciaire de l’entreprise. Cette dernière est en cessation de paiement au 2 novembre 2023. Elle évoque un différend avec « les exigences de son partenaire financier de la première heure et les attentes des nouveaux investisseurs ».

Fondé il y a plus de trente ans en région parisienne, Atempo était passé sous pavillon américain – chez Allen Systems Group – au début des années 2010. À l’été 2017, Luc d’Urso, alors président de Wooxo (société positionnée sur le même créneau, mais avec une clientèle PME), avait impulsé un rachat par l’intermédiaire de sa holding Kick Start Management.

Le nouvel ensemble entra au Truffle 100, en 50e position. Il s’appela pendant un temps Wooxo-Atempo, avant de prendre le seul nom du second (fusion des deux entités officiellement amorcée début 2021).

Atempo pèse 18,8 M€ de CA

Les derniers comptes publics, pour l’exercice 2018, font état d’une perte nette de 678 k€ sur un CA net d’environ 13,7 M€.
Le chiffre d’affaires a atteint 18,8 M€ sur l’exercice 2022, d’après les données du dernier top 250 des éditeurs de logiciels français (EY-Numeum).

Dernièrement, Atempo s’est allié à Eviden et Scality pour associer sa solution Tina (sauvegarde et restauration de serveurs physiques et virtuels) au stockage objet ARTESCA sur des serveurs x86 BullSequana.

En début d’année, Atempo s’était greffé, avec son logiciel Miria (déplacement et archivage de données non structurées), au programme de migration de stockage vers Azure. Fin 2022, l’éditeur avait certifié ses produits pour la distribution Rocky Linux, dans le contexte de l’arrêt de CentOS et de la limitation de l’accès au code source de RHEL.

Quelques occasions lors desquelles Atempo est apparu dans les colonnes de Silicon :

– Fusion avec Storactive en 2006 (la même année, EMC avait absorbé Avamar, Kashya et Neartek ; HP, Outerbay ; NetApp, Topio…)

– Convention du club CRIP en 2011 (Etam était revenu sur son choix d’Atempo)

– Partenariat avec Scaleway en 2019 (avec une offre reposant sur Miria)

– Crise Covid en 2020 (Atempo avait proposé gratuitement sa solution de protection des postes de travail, Lina)

Illustration © Andrey Kuzmin – Adobe Stock

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