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Baidu.com, le ‘Google chinois’, veut s’introduire à Wall Street

Baidu.com s’affirme comme le sixième site Internet le plus visité au monde. Créé il y a cinq ans par deux chinois après un séjour d’étude et de travail aux États-Unis, le site Web veut jouer la carte de l’adaptation locale pour profiter de la bienveillance des autorités chinoises et conquérir le premier marché Internet en devenir de la planète.

Pour cela, le groupe doit investir afin de maintenir sa capacité à faire face à ses concurrents internationaux qui lorgnent avec intérêt sur le marché chinois. D’ailleurs, qu’il s’agisse de Google, de MSN pour Microsoft, de Yahoo, ou même d’eBay ou d’Amazon.com, tous les géants américains sont déjà présents sur ce marché stratégique. Tiraillé entre la volonté du gouvernement chinois de conserver l’indépendance de ses entreprises – ce qui peut se traduire par conserver le contrôle politique de ces dernières – et le souhait de se développer selon le mode des start-ups occidentales, Baidu.com fait le choix de tenter sa chance auprès des investisseurs américains. Et le groupe affiche sa rentabilité. Il aurait dégagé un bénéfice net de plus de 300.000 dollars au premier trimestre 2005. Par son introduction à Wall Street, le site Web chercherait à lever 45 millions de dollars, ce qui valoriserait le groupe à 650 millions de dollars. La particularité de Baidu.com, qui fait son originalité sur ce marché très controversé de l’Internet chinois, est de chercher à respecter l’identité locale du langage, et en particulier le respect du Madarin dans ses diverses versions, une difficulté d’adaptation majeure pour les entreprises occidentales. Mais aussi de respecter les règles imposées par le gouvernement chinois, règles de censure qui visent de nombreux sujets interdits en Chine, comme les droits de l’homme, la démocratie, le Dalaï-lama, et même Taiwan. En étant une entreprise locale, Baidu.com n’éprouve aucune difficulté à respecter ces règles, sans pour autant, et c’est ce qui le différencie de ses concurrents internationaux, avoir à affronter la foudre des communautés occidentales qui reprochent aux Google, Microsoft et autres Yahoo de faire le jeu d’un gouvernement qui semble ignorer tout de l’expression démocratie. Baidu.com ne devrait pas éprouver trop de difficultés à séduire les investisseurs occidentaux. Google par exemple a déjà investi en 2004 dans le groupe, sous la forme d’une participation à 2,6 % du capital. Une participation judicieuse, car avec les perspectives du marché chinois on peut se demander aujourd’hui lequel mangera l’autre ?

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