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Banques : vers la fin de l’infogérance ?

Serait-ce mal parti? Ce mardi 4 janvier, la Caixa Catalunya, troisième caisse d’épargne espagnole, annonçait avoir conclu, pour la décennie à venir, un contrat d’externalisation de son informatique avec le groupe Accenture, pour une valeur de près de 220 millions d’euros. On se souvient pourtant, qu’en septembre dernier, JP Morgan avait surpris son monde en décidant de rapatrier les 4.000 informaticiens

« transférés » chez IBM 18 mois plus tôt. La direction de la banque américaine avait justifié ce revirement par la fusion avec son concurrent Bankone qui lui aurait permis « d’obtenir une plus grande capacité à gérer ses propres technologies et infrastructures ». C’est la rengaine bien connue des économies d’échelle. Mais dans le cas de JP Morgan, on peut se demander si ce n’est pas plutôt un mécontentement par rapport aux services rendus. Car dans la banque le sujet est délicat. Plus que dans toute autre activité économique, le système d’information est au c?ur du métier. Mais quand on sait par exemple que chez BNP-Paribas, les dépenses informatiques représentent 16% des frais généraux, on imagine l’empressement de certains dirigeants à vouloir les réduire. Or souvent l’infogérance permet de dégager des économies immédiates. Mais gare aux conséquences à long terme si d’aventure l’expérience tournait mal. La vague d’externalisations qui déferle depuis quelques années a été initiée dans les pays anglo-saxons, en particulier au Royaume-Uni, où les banques ont fréquemment recours à des prestataires indiens pour gérer leurs centres d’appel, mais aussi pour des fonctions de back-office. Mais outre-Manche, les réticences ne sont pas toujours au niveau où on les attend. En effet, la banque Lloyds TSB est poursuivie devant l’équivalent britannique de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) par un de ses clients qui l’accuse de ne pas lui avoir demandé son accord explicit avant d’envoyer hors d’Europe, des informations personnelles le concernant. Nous verrons donc si l’année à venir confirme ou non le mouvement d’externalisation de l’informatique dans le secteur bancaire. Après tout, peut-être les banques préféreront-elles la voie du compromis dans laquelle semble s’être engagée BNP-Paribas. La première banque française a en effet choisi la co-entreprise, en créant avec IBM une entreprise commune – BNP Paribas Partners for Innovation – qui compte 450 personnes et qui lui fournira les prestations de service informatique dont elle a besoin. Années 1970 : début de l’externalisation des SI des banques françaises

Un rapide coup d’?il dans le rétroviseur permet de s’apercevoir, qu’en France aussi, les banques ont très tôt commencé à externaliser leur fonction informatique. Ainsi, le prestataire informatique Atos, qui voyait le jour en 1997, provenait de la fusion entre deux sociétés créées par des banques au cours des années 1970 (Axim et Sligos, respectivement fondées par le Crédit du Nord et le Crédit Lyonnais). A l’époque déjà, les motivations étaient essentiellement financières. Il s’agissait surtout, d’éviter que la nouvelle population d’informaticiens ne bénéficie des avantages octroyés par la généreuse convention collective des banquiers.

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