La guerre contre l’Irak, encore, toujours? Comme nous le craignions à la suite des événements du week-end, les investisseurs ont finalement pris conscience que la guerre contre l’Irak risquait d’être longue et meurtrière. Ils ont profité de l’embellie de la semaine passée pour prendre leurs bénéfices sur le marché des actions, afin de se réfugier sur l’or et les obligations. A la Bourse de Paris, à l’image de toutes les places européennes, le CAC40 a entamé une chute spectaculaire, et a perdu 5,67% à 2.726,85 points. Ce repli est le plus important, en pourcentage, enregistré depuis septembre 1998. A Wall Street, le mouvement d’ampleur du retrait a touché presque toutes les valeurs, mettant fin à huit séances « haussières ». Entraînées en particulier par l’effondrement des compagnies aériennes, aucune valeur du Nasdaq n’a enregistré de progression. Le Dow Jones a perdu 3,61% à 8.214,68 points, et le Nasdaq est à -3,66% avec 1.369,78 points. Les cours du pétrole, il fallait s’y attendre, ont fortement remonté. Hécatombe sur toutes les places boursières
Alstom enregistre la plus forte baisse à Paris, 15,12% à 1,46 euro, suivi par Alcatel, 11,55%, ou Altran, 10,62%. Le secteur informatique figure en tête des baisses : Transiciel 11,50%, GFI Informatique 7,70%, Business Objects 7,40%, Atos 7,20%, Cap Gemini 6,20%, Steria 5,80% et Bull -5%. STMicroelectronics chute de 5,37% et Vivendi Universal de 4,93%. A New York, seul le secteur des mines d’or et d’argent s’est inscrit symboliquement en hausse, suivi par l’armement qui profite d’une perspective de guerre plus longue que prévu. A l’opposé, les télécoms, semiconducteurs et ordinateurs enregistrent les plus forts reculs, à l’image de Microsoft et de Hewlett Packard. Quant à Disney, il enregistre la plus forte chute du Dow Jones, sur la perspective de baisse de fréquentation de ses parcs à thème. Le secteur des voyages et des loisirs devrait souffrir particulièrement de la crise. France Telecom recotée à la hausse Mettant fin aux rumeurs, France Telecom a annoncé le lancement de son augmentation de capital. Les 15 milliards d’euros seront destinés à renforcer les fonds propres de l’opérateur télécoms. Et 9 milliards d’euros seront souscrits par l’Etat français, comme prévu. Les 6 milliards restants seront levés sur le marché (lire notre information de ce 24 mars). Le marché a finalement répondu positivement à l’annonce. Largement anticipée, elle n’a pas eu l’effet « dilutif » que l’on pouvait attendre. Le titre ne perd que 0,99% à 20 euros. Les agences de notation Fitch et Moody’s, laquelle juge l’augmentation « positive », ont estimé que France Telecom répondait aux attentes du marché, et confirmé leur note stable et positive.
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