Ce n’est pas demain la veille qu’Oracle réussira son OPA hostile de 7,3 milliards de dollars sur son concurrent PeopleSoft. Déjà soumis à une enquête aux Etats-Unis, l’éditeur doit également compter avec la Commission européenne.
Bruxelles vient en effet de décider de suspendre son délai d’examen sur cette offre de rachat. Ce genre de procédure, prévue dans les textes européens quand la Commission a besoin de davantage d’informations pour mener à bien son enquête, repousse mécaniquement la date butoir à laquelle les services de la concurrence doivent se prononcer sur l’opération. Ces derniers, qui avaient ouvert le 17 novembre une enquête approfondie sur la transaction, avaient auparavant jusqu’au 30 mars pour trancher. On ne connaît pas la nouvelle date butoir choisie par la Commission. Bruxelles avait expliqué en novembre « que la combinaison de deux des plus gros concurrents sur le marché méritait une analyse approfondie, notamment parce que le nombre d’acteurs essentiels serait ramené de trois à deux sur certains marchés de logiciels d’application ». Fin décembre, Peoplesoft avait réitéré son rejet de l’offre de rachat d’Oracle, la jugeant inférieure à sa valeur. Peu avant, Oracle avait de son côté prolongé pour la cinquième fois son offre, jusqu’au 13 février 2004.
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