Pour les budgets IT, 2017 sera un bon cru. Selon une étude de Morgan Stanley auprès de 100 grandes entreprises américaines et européennes, les DSI s’attendent à une progression moyenne de leurs enveloppes de 4,5 % en 2017. Un taux supérieur à la moyenne historique, notent les analystes. Les domaines prioritaires vers lesquels vont s’orienter les dépenses des grandes organisations seront, sans surprise, le Cloud, la sécurité, les outils analytiques, mais aussi les équipements réseau et les applications ERP ou CRM. Les investissements en matériels (serveurs, PC et imprimantes) arrivent en queue de peloton, à mesure que les entreprises migrent des pans de leurs systèmes d’information vers le Cloud.
L’étude estime que le mouvement vers le Cloud devrait d’ailleurs s’accélérer, avec 22 % des charges de travail déportées vers le Cloud public fin 2017. Contre 19 % en début d’année. Et Morgan Stanley prévoit que cette part passe à 49 % d’ici à la fin de 2020.
Morgan Stanley, qui a interrogé des DSI d’entreprises réalisant plus de 500 millions de dollars de chiffre d’affaires, note une forme de retour en grâce d’IBM, grâce à ses investissements dans le Cloud, la sécurité et surtout l’IA. « Dans l’intelligence artificielle, IBM dépasse Google, Amazon, Salesforce et Microsoft tant en termes de parts de marché que de notoriété », explique Morgan Stanley.
Les prévisions de croissance des budgets informatiques des grandes entreprises sont supérieures à celles relatives à la dépense IT dans son ensemble. Pour cette année, IDC anticipe ainsi une progression de 3,5 % de cette dernière. Mais, en se limitant aux seules grandes entreprises, ce cabinet d’études prévoit une augmentation des budgets en ligne avec les estimations de Morgan Stanley (+ 4,3 %). Gartner, de son côté, se montre un peu plus pessimiste, pronostiquant une croissance mondiale de 2,7 % seulement de la dépense IT globale.
En France, le Syntec Numérique, la chambre patronale des éditeurs et SSII, vient de réviser à la hausse sa prévision de croissance pour cette année. L’organisation prévoit une progression de 3 % des dépenses des entreprises sur l’année, portée par la croissance du logiciel. Un bon niveau pour une année présidentielle, traditionnellement synonyme d’attentisme dans les décisions d’investissement.
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