Le second semestre 2002 a montré des signes encourageants. Le bénéfice opérationnel a atteint 18 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 733 millions d’euros. Et la perte nette a été réduite à 24 millions d’euros sur le semestre.
Le plan drastique de restructuration engagé par son p-dg, Pierre Bonelli, commence donc à porter ses fruits. Mais rien n’est gagné. Sur l’année, les résultats restent très médiocres. Des chiffres qui risquent de contrarier la volonté du groupe de se recapitaliser. En effet, le chiffre d’affaires annuel est passé de 3,8 milliards d’euros en 1998 à 1,5 milliard en 2002. Dans le même temps, le nombre de salariés a fondu comme neige au soleil: il a chuté, de 47.000 personnes en 1989 à 8.500 aujourd’hui. Enfin, les pertes du groupe ont atteint en 2002 un niveau record: 549 millions d’euros. Le défi de la recapitalisation, avec un groupe toujours aussi affaibli et endetté à hauteur de 564 millions d’euros, risque donc d’être difficile à réaliser pour Pierre Bonelli. Surtout, qui dit recapitalisation, dit nouveaux investisseurs. Déjà, les principaux actionnaires du groupe (France Télécom, Motorola) disent vouloir se retirer… Quant aux nouveaux entrants, ils se font rares. Conjoncture oblige.
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