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Christine Albanel, France Télécom et le Rubicon

Des propos qui font mouche, c’est le moins que l’on puisse dire. Car si la nomination de l’ancienne ministre de la Culture Christine Albanel chez l’opérateur téléphonique en a surpris plus d’un fin février l’ interview qu’elle a accordée hier, lundi 19 avril, au Figaro n’a fait qu’attiser les braises.

Parmi les frondeurs, en première ligne, le syndicat CFE-CGC/UNSA France Télécom-Orange. Dans un communiqué de presse publié hier sur son site, le syndicat réagit à cette interview en dénonçant le manque de clarté de la nouvelle directrice de la communication et met le doigt là où ça fait mal : « Elle reste finalement évasive sur ce que peut devenir la stratégie de contenus d’Orange, évoquée dans le titre de l’interview et objet d’une mission spécifique qui pourrait justifier l’incursion d’un ministre de la Culture chez un opérateur téléphonique. »

Evasive, le terme est presqu’aimable. Interrogée parLe Figarosur la redéfinition de la stratégie contenus, Christine Albanel explique en effet qu’elle est en train de la redéfinir et de réexaminer « tous les dossiers contenus au regard de leur coût et de leur apport à l’entreprise » sans autres précisions.

Méconnaissance réelle de France Télécom par l’ancienne ministre?

De même, le syndicat critique la méconnaissance de l’entreprise par l’ancienne ministre. Christine Albanel vante le groupe comme une « administration devenue une entreprise privée sans faire de licenciements massifs ». Et la CFE-CGC/UNSA de tempêter que « outre le fait qu’il est statutairement impossible de licencier les fonctionnaires, c’est également faire l’impasse sur les 30 000 emplois supprimés par France Télécom en 5 ans. »

Plus ironique aussi, la CFE-CGC/UNSA reprend les propos de sa directrice de la communication qui, au sujet de sa nomination au sein de France Télécom, répondait ceci : « Je reconnais que cela s’apparente au franchissement d’un petit Rubicon.» Il n’en faut pas plus pour déclencher les sarcasmes inquiets du syndicat. Lequel rappelle le sens de l’expression qui « évoque une personne se lançant irrévocablement dans une entreprise aux conséquences risquées ». Reste à espérer que «l’agrégée de lettres, ancienne plume de Jacques Chirac» maîtrise mieux la langue française que les prémonitions.

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