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Cisco Expo 2008 : Quantum Flow, IOS… retour sur les annonces de Cisco

Dans le cadre de la Cisco Expo 2008, nous avons pu revenir sur certaines des annonces récentes de la firme. Voici le résumé de l’entretien exclusif mené avec Jean-Marc Barozet, consultant réseaux chez Cisco.

Revenons tout d’abord sur la gamme des routeurs ASR 1000 (Aggregation Services Router). Le 1002 adopte un processeur à 5 Gbps ou 10 Gpbs et offre trois ports SPA (shared port adapter). Avec le 1004, le processeur gère plus 10 Gbps en standard (entre 10 Gbps et 20 Gbps), et le nombre de connecteurs SPA passe à 8. Enfin, l’ASR 1006 offre une redondance matérielle via l’installation possible de deux processeurs (puissance de traitement comprise entre 10 Gbps et 20 Gbps). 12 ports ASP sont également présents.

Plus fiable et plus puissant

Avec l’ASR 1000 apparaît une des premières applications de la redondance logicielle du système d’exploitation IOS XE. Deux instances d’IOS sont à l’œuvre, l’une prenant la suite de l’autre en cas de besoin. Avantage de cette technologie, la mise à jour d’IOS s’effectue sans redémarrage du routeur et sans même la perte d’un seul paquet.

Cette nouvelle fonctionnalité, qui a nécessité un travail de développement important, rend le système plus modulaire, mais aussi plus adapté aux applications de haute disponibilité.

Jean-Marc Barozet signale que le processeur Quantum Flow intégré dans ces routeurs n’est qu’au tout début de sa carrière. Ce processeur sera ainsi présent dans de nombreux autres produits à venir. Aujourd’hui sa capacité de traitement maximale est d’environ 40 Gbps, valeur qui progressera dans le futur.

Migrer les services vers le routeur

Certains pourraient voir l’ASR 1000 comme un remplaçant plus puissant des 7200 et 7300. Dans un sens, c’est tout à fait exact. Le nouveau venu peut facilement prendre la place d’un routeur moins rapide, en reprenant même sa configuration. Cisco évolue donc dans la continuité… mais pas seulement.

Jean-Marc Barozet résume le positionnement de l’ASR 1000 en ces termes : « l’ASR 1000 répond à la demande croissante de bande passante, mais aussi à celle des services : audio, vidéo, chiffrement, mécanismes d’isolation… »

Notre interlocuteur signale ainsi que l’ASR 1000 peut gérer lui même des services auparavant assurés par des appliances externes. Pare-feu, protection anti intrusion (IDS), chiffrement des données, rien ne semble résister au processeur Quantum Flow.

Le premier bénéfice est celui du volume occupé : un unique routeur d’une hauteur de 2U, 4U ou 6U (suivant le modèle) assure le travail de plusieurs appliances. Dans ce type de configuration, la consommation électrique peut baisser de 40%, alors même que les performances sont multipliées par dix.

Le second avantage touche la gestion de la bande passante (QoS, pour Quality of Service). Les routeurs modernes ont aujourd’hui de plus en plus de difficulté à répartir les données. Comment reconnaître un flux vidéo (qui doit être acheminé sans délai), d’une opération de surf sur la toile ? Là encore, la puissance du nouveau processeur est exploitée pleinement.

Nouveaux marchés et IPv6

Interrogé sur l’état du marché, Jean-Marc Barozet estime que la voix sur IP est dorénavant une technologie mature et maîtrisée. Le grand pari est maintenant l’union des services : audio, vidéo et partage de fichiers. La téléprésence se profile également. Avec des flux pouvant atteindre les 6 à 10 Mbps, elle pose de gros problèmes en terme d’affectation des ressources. La puissance du processeur Quantum Flow arrive donc à pic.

D’autres applications apparaissent également, telle l’isolation des services. Auparavant, certains corps de métiers disposaient de leurs propres liaisons transatlantiques (ou autres). Aujourd’hui, l’isolation des services leur permet d’adopter les autoroutes classiques d’Internet, tout préservant la séparation entre leurs données et le reste du trafic.

Concernant l’IPv6, notre invité se montre direct : les entreprises ne doivent pas attendre le dernier moment. Aujourd’hui, elles doivent au minimum se préparer à migrer vers l’IPv6. Il illustre ses propos d’un exemple parlant : « la chine a opté pour l’IPv6. Imaginons que le ‘prochain Google’ soit un site chinois : les pays qui n’ont pas migré vers l’IPv6 auront des difficultés pour accéder à ce service ».

Effectivement, un service à succès, présent uniquement en IPv6, pourrait provoquer la saturation des passerelles « IPv4 vers IPv6 » et mener ainsi à la création d’îlots sur Internet, quasiment séparés du reste du monde.

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