Dell profite du SDN & OpenFlow World Congress de Düsseldorf pour annoncer une offre NFV (Network Functions Virtualization) en direction des opérateurs télécoms à partir de sa treizième génération de serveurs PowerEdge. « L’infrastructure d’un opérateur télécom a besoin de fonctions, comme le firewall, disséminées sur réseau et qui ne sont pas très rentables à gérer ‘physiquement’ », rappelle Dominique Vanhamme, directeur général Networking de Dell EMEA. La virtualisation des fonctions réseau autorise une gestion logicielle de la mise en œuvre des services et applications sans avoir à reconfigurer le réseau et, qui plus est, désormais opérable depuis du matériel standard x86 visant à remplacer les coûteuses appliances propriétaires propres à chaque fonction.
C’est sur ce point que le constructeur entend se positionner en matière d’offre NFV auprès des opérateurs. « Dell se place sur la partie infrastructure du NFV, à partir de nos équipements serveur, stockage, réseau, et une pile logicielle, combinée aux applications de l’écosystème partenaire et des distributions Open Source », explique le responsable. Il fait notamment référence à OpenStack, pour l’orchestration réseau, ainsi qu’au projet OPNFV (Open Platform for NFV), un projet créé fin septembre à l’initiative de la Linux Foundation visant à construire une plate-forme de référence NFV pour les opérateurs réseau, dont le constructeur est membre parmi une quarantaine d’adhérents.
Une offre qui se veut donc résolument ouverte et évolutive, en s’appuyant sur les standards définis par l’ETSI, et qui embarque matériel, système d’exploitation et de virtualisation ainsi que les interfaces pour la gestion et l’orchestration (MANO) du réseau. « Nous nous positionnons comme fournisseur d’une solution complète et travaillons sur le coté virtualisation de l’offre », confirme Dominique Vanhamme.
L’offre se concrétise à travers deux solutions : un rack PowerEdge 8RU composé de 4 serveurs PowerEdge R630 et d’autant de commutateurs S6000 ; et un format lame M1000e 10RU alimenté de 4 serveurs M630 et deux switches MXL 10/40 GbE. Deux équipements de type « starter-kit » à placer sur les points clé du réseau selon les différentes contraintes physiques et auxquels l’opérateur vient ajouter la distribution Linux et OpenStack de son choix, et les modes de gestion de la séparation et contrôle des données (MANO).
« La formule starter-kit permet d’accompagner l’opérateur dans sa phase de validation et de tests, et d’anticiper le déploiement tant pour les très petites configurations que pour les plus grosses, pour des sites distants ou du cœur de réseau », justifie le responsable. Un modèle de plateforme qui permet à Dell d’adresser le marché en direct, en OEM, ainsi qu’en direction des VAR et des intégrateurs.
En visant le marché des opérateurs, Dell n’arrive pas en terre inconnue. « Nous avons plus de 3000 opérateurs clients mais de manière indirecte, en mode OEM, indique Dominique Vanhamme. Le NFV et la migration vers le cloud nous permettent de nous positionner comme un acteur visible. » Au risque de venir concurrencer les équipementiers clients directs de Dell ? « Non, nous avons un retour positif des équipementiers car ils ne sont plus intéressés aujourd’hui à se positionner sur l’infrastructure dans le NFF. Ils restent dans leur cœur de métier, l’orientation logicielle en tant que fournisseurs télécoms. »
Les plates-formes Dell NFV seront disponibles sur le marché dans le courant du quatrième trimestre à des prix non précisés pour l’heure.
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