Du GRID pour limiter les dégâts

Le désastre de l’ouragan Katrina, tout comme les attentats du 11 septembre, menaces naturelles ou humaines, ont révélé la faiblesse des PME face au risque de perdre leurs données stratégiques.

Pour faire face à ces risques économiques majeurs, et de grande ampleur, des Etats américains, tout comme de nombreuses organisations locales, adoptent une réflexion autour des technologies de GRID et de ‘collaborative computing‘, avec l’idée simple de mutualiser le stockage de l’un des biens les plus précieux des entreprises, les données. Le projet de l’Etat de New York s’appuie sur une proposition du Marist College, de Poughkeepsie. Un prototype de GRID sera construit pour un budget initial de 150.000 dollars pour 3 Tera octets. Sur trois ans, ce dernier devrait dépasser les 500.000 dollars, développement, serveurs blades et SAN compris. Il permettra aux entreprises de sauvegarder leurs données par une routine via un service Web. Les données seront ensuite dupliquées sur trois sites différents, dictant chacun de 50 miles. Le projet s’apparente au GRID, mais pas dans sa partie stockage, qui n’aura rien de virtuel. Le projet est public, universitaire. Lorsqu’il sera sur les rails, le Marist College a déclaré qu’il sera basculé sur le secteur privé. On peut imaginer aussi qu’IBM n’est pas loin, qui est un partenaire de longue date de l’écale et de ses projets. Mais l’Etats de New York a une vision beaucoup large du projet qu’il finance. Au-delà de l’appui qu’il apporte aux PME qui ne peuvent sécuriser leurs données au même niveau que les grandes entreprises et les administrations, l’Etat envisage en effet de faire participer les entreprises au financement de ses recherches et de ses futures initiatives. D’autres Etats américains ont adopté des démarches proches, pour relier leurs services, rendre accessible de la puissance de calcul, ou même plus simplement pour en faire un outil de développement économique.